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292 VOYAGE AU POLE SUD.
La couleur ch atain e de leu rs corps u ’est pas même
cachée sous la couche de poudre jau n e dont ils se
fro tten t. »
« Ils ressemblent plus aux h ab itan ts de Tonga
q u ’aux au tre s insulaires de la Polynésie*. »
Quoique les coutumes et le langage ne soient p o u r
nous que des c a ra c lè re s accessoires, nous je tte ro n s
c ep en d an t u n coup d ’oeil rapide su r les différences
ou les analogies q u ’ils peuvent p ré s en te r avec les Po lynésiens,
et nous v e rro n s ju sq u ’à quel point est ad missible
leur séparation, basée su r ces c a ra c lè re s.
Leur genre de vie esl le même; le fru it à p a in , le
coco, le taro, les b an an e s en fo rm en t la hase. P a rto u t
se re tro u v e cet usage de faire cu ire les aliments dans
des fours c reusés en te rre , et de composer des pâtes
fermentées avec les fruits du b a n a n ie r et de l’a rb re
à p a in .
L’usage du kava a élé rem a rq u é à Onalan, il se
trouve p ro b ab lemen t su r d’a u tre s îles. C e p en d a n t,
AL le d o cteu r Alertens n ’a point ren co n tré la plante
q li le fournit {piper melhyslicum) su r les îles q u ’il a
visitées. Dans q u e lq u e s -u n e s , les plus voisines des
Malais, on trouve l’usage du bétel.
De même que les P o ly n é sien s, ils emploient le
curcuma p o u r se fro tte r le corps et teindre leurs
étoffes.
La co n stru ctio n et la vitesse de leu rs pirogues ne
dépassent en rien celles des îles Tonga et Samoa. Et
* Voyage du capitaine Lütkc.
même, à l’île Ualan, ce n e so n t que des tro n c s d’a rb
res creusés, sans mâts ni voiles.
Leurs a rm e s sont des lances de bois d u r, des frondes
et des c a sse -tê te s *.
De même que les Nouveaux-Zélandais et beaucoup
de peuplades Polynésiennes, ils re lèv en t et nouent
leu rs cheveux d e rriè re la lêle, et a im en t à les o rn e r
de fleurs rouges et blanches. Dans quelques îles, le
tatouage esl des plus c om p le ts , su rto u t chez les
chefs.
Ils ag ran d issen t le trou q u ’ils font au lobe de l’ore
ille ; nous avons vu cet usage aux îles Alarquises,
de Pâques, Alangia et dans plu sieu rs a u tre s lieux. Il
esl, du rieste, fort ré[)anduchez l’espèce mélanienne.
Le vêtement, analogue au poncho des Américains
du Sud, ne se tro u v e pas qu’au x îles Carolines. C’est
le lipoula des chefs Polynésiens.
Ils so n t g u e rrie rs et anthropophages. Comme aux
îles Tonga, ils o n t de grandes pirogues, qu’ils m e tten t
à couvert sous de vastes hangars. Leurs cases sont
co n stru ites çà et là sans o r d r e , dispersées sous les
a rb re s comme dans les îles de l’Est; la construction
en est la même.
L’a rt de lisse r des étoffes n ’est p o in t p ro p re aux
Carolins, ainsi que le p ré ten d AI. Lesson; il se trouve
« M. Lesson préfend qu’ils ne connaissent point les casse-têtes et les
longues javelines; il se trompe assurément, au moins pour le groupe
d’Hogoleu, ou nous avons failli faire une triste connaissance avec ces armes.
Le môme auteur avance aussi que les Carolins se servent d’une espèce
de boussole. Ce fait est formellement contredit par le capitaine
Lülke. (Voir le 5” vol. de l ’Hi storique de ce Voyage).
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