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E S P EC E M O N G O L E .
RACE AMERICAINE.
ARAUCANS.
Espèce américaine. Desmoulins, Bory de Saint-Vincent.
Nous vîmes à la ville de C o n c ep tio n , quelques
Araucans, c ’é taient le cacique Penoléo, ses deux filles
et deux serv iteu rs. Leur a sp ec t, au p rem ie r ab o rd ,
nous rappela les Patagons. Le cacique Penoléo p o u vait
avoir 5 pieds 6 pouces (1”7 9 ), mais il était g ro s,
large, fort, et quoiqu’il fut un peu défiguré p a r son
costume e u ro p é e n , son visage offrait la plus grande
analogie avec celui des Patagons que nous avions vus
au havre Pecket. Ses deux filles, quoique avec les mêmes
c a ra c tè re s de ph y sio n om ie , étaient d ’im visage
plus agréable que les Patagones. Ajoutons que f absence
de pe in tu re su r le visage, et u n peu plus de r e cherche
dans leu r p a ru re , y co n trib u a ien t beaucoup ;
elles avaient la peau d ’une nuance basanée trè s -
c la ire , leu r taille était inférieure à celle des P a ta gones.
Ces indigènes sont les seuls que nous vîmes dans
ce pays, où ils sont en quelque sorte en otage.
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Le jugement que nos compagnons de voyage p o rtè
ren t su r eu x , se rap p o rte parfaitement à celui que
nous venons d ’én o n ce r *. îls les rap p ro ch è ren t u n an imement
des Patagons. E t cette ressemblance de visage
n ’est pas la seule ; c a r, d’ap rè s ce que nous a p p rire n t
plusieurs personnes de Conception, leurs: coutumes
o ffrent la plus grande analogie. Le culte des Araucans
est une espèce de fétichisme; ils p araissen t cepend
an t reco n n aître u n p rincipe du b ien e t du mal.
« Ces esprits, dit AI. d ’Urville", so n t souvent rendus
palpables et visible p a r des symboles plus ou moins
a rb itra ire s , tels que pièces, morceaux de b o is, etc.
Voilcà tout ce q u ’on observe chez eux en fait de re ligion.
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Des espèces de sorciers ou de jongleurs ont sur
eux le plus g ran d em p ire , ils p ré ten d en t g u é rir les
maladies, etc. On voit que cette su p e rstitio n leu r est
commune avec les Patagons. De même que ces d e rn
iers, ils vont à c h e v a l, o n t p o u r armes de longues
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f Je vis d’abord ses deux filles, grandes créatures de dix-buit à vingt
ans, à la coupe de figure tout ii fait patagone, mais inférieure par leur
corpulence et leur stature. » (D’Urville, Voy. au Pôle sud, t. III, p. 5 / . )
« Cet Indien (Penoléo) et les femmes de sa famille me rappelèrent beaucoup
la race paiagone, dont ils ne diffèrent guère que par la taille qui est
beaucoup plus petite. » {Ibid, , t. III, note 26.)
« J’ai encore cru retrouver ici le type patagón dans ces larges visages au
front un peu déprimé, au teint d’un rouge de brique. » {Ibid., note 33.)
(t Ces Indiens ont assez d’analogie avec les Patagons; on reconnaît bien
la même espèce d'bommcs, seulement ils sont moins grands. » {Ibid.,
noie 34.)
Les personnes qui ont vu cette famille ont remarqué une certaine ressemblance
avec le type patagón. {Ibid. , note 35.)
2 Voy, au pôle sud, t. III.