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couleurs. La ibrme de le u r visage est agréable, les
os des joues ue sont pas é le v é s , ils n ’ont point les
yeux c re u x , ni le front p ro ém in en t. Le seul tra it qui
ne réponde pas aux idées que nous avons de la beauté
est le n e z , qui en général est un peu aplati. Leurs
yeux so n t pleins d ’expression , leu rs dents tr è s -
blanches. Les cheveux sont o rd in a irem en t noirs et
u n peu ru d es. Ils s’épilent en grande p a rtie *. »
Lorsque les p rem iers navigateurs a b o rd è re n tà Taïti,
ja population é ta it considérable. Cook vit réu n ies
trois cen t tren te pirogues co n ten an t sept mille sept
c en t soixante g u e rrie rs , fournis seulement p a r deux
d istric ts. D’immenses cases soutenues p a r d ’énorme s
p ilie rs , des pirogues doubles de soixante pieds de
longueur , des a rm e s d é lica tem en t s c u lp té e s , des
v ê tem e n ts , des coiffures ornées avec soin de plumes
b rillan te s, des cuirasses solidement tissues en fd de
coco, in d iq u a ien t chez ce peuple u n e in d u strie assez
avancée et une disposition n a tu re lle au x a rts mécaniques.
Au bout de quelque tem p s, ils se m o n trè re n t p e rfides
, voleurs e t débauchés. Il existait p a rm i eux
des sociétés de débauche, sons len om d’Arréoys, dont
u n e des clauses é tait f infanticide (cette odieuse coutume
se re tro u v e su r d ’au tre s points de fOcéanie) ;
enfin Cook constata q u ’ils sacrifiaient à leurs dieux
des victimes humaines et q u ’ils étaient autrefois adonnés
à f anthropophagie ®.
* Premier voyage de Cook.
^ « En voyant une tête préparée de Nouveau-Zélandais, ils s’écrièrent,
Outre le langage o rd in a ire , il existait u n e langue
sacrée t o u t - à - f a i t d ifféren te , et des chansons ou
que nous a vous vues e x is te ra Mangareva et qui
se re tro u v e n t à la Nouvelle-Zélande. Le sens en est
au jo u rd ’hui p e rd u dans ces diverses îles.
« Chacun de ces peuples, dit Cook *, croit, p a r t r a d
itio n , que ses pères v in ren t, il y a très-lo n g tem p s,
d ’u n au tre p a y s , et ils p ensent to u s , d ’ap rè s cette
même tr a d itio n , que ce pays s’appellait Heawise. La
conformité des langages p a ra ît é tab lir ce fait d ’une
m an ière incontestable ».
Aujourd’hui, les Taïtiens pa ra issen t avoir oublié
to u te s ces anciennes trad itio n s e t leu r dogmes re ligieux.
Cep en d an t, quoique convertis à la religion
catholique ré fo rm é e , ils n ’ont fait que trè s -p e u de
p ro g rès e n civilisation.
Au physique, ils sont b ien les mêmes et tels que
nous les m o n tren t les descriptions des p rem iers n a vigateurs.
P a rm i eux se tro u v en t encore des h ommes
de h au te taille. Les femmes sont aussi plus g ran des
que celles des Alarquises. Leur genre de vie, leu r
n o u r r itu r e , la construction des cases sont toujours
les mêmes ; il n ’y a rien de changé en a p p a re n c e , si
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te - taë-a ï (mangeurs d’hommes), qu’ils prononcèrent fous au premier
abord. En proposant des questions sur celte circonstance aux chefs et aux
insulaires les plus intelligents, ils me dirent qu’ils savent par tradition
que, très-anciennement, il y avait sur ces îles des mangeur s d’hommes,
d’une taille très-robuste, et qui causèrent de grands ravages dans la con-
rée; mais que cette race abominable était éteinte depuis longtemps. »
(Forster, Deuxième voyage de Cook).
« Premi e r voyage de Cook.