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N’en est-il point de môme au midi de l’Europe et
de l’Asie? Les races à cheveux noirs qni l’habitent,
nonobstant leurs nombreux mélanges, ont conservé
leurs traits et leurs caractères primitifs, et occupent
les mêmes lieux q u ’a u tre fo is , et les Italiens, les F ran çais,
les Espagnols, ne sont point seulement séparés
des peuples du nord par des divisions politiques ou
p a r les limites naturelles du te rra in ; mais, aux yeux
de tout le monde, ils le sont p a r les traits du visage,
p a r les caraclères nationaux.
En Asie, les espèces qui peuplent î’Indostan offrent
la plus grande homogénéité de caractères, et quoique
ces vastes contrées aient été souvent la proie de plusieurs
c o n q u é r a n t s , aient été dévastées pa r des
guerres et des invasions, ont-elle s été plus altérées
p a r ces causes qu’elles ne le sont pa r les Européens
qui les possèdent depuis plus d ’nn siècle?
Une partie du sud et de l’ouest de l’Asie contient
encore ces peuples arabes, distincts au milieu des
autres races à cheveux noirs; et de nos jours on re trouve
chez les Géorgiens les plus beaux types des
hommes.
Des nations h cheveux roux existent au nord de
l ’Asie, et représentent exactement les peuples de cette
couleur, dont il est fait mention chez les historiens
de différentes nations et à différentes époques.
En nous r é s um a n t , loin de rega rde r les espèces
actuelles comme des espèces hybrides, ne repré sentant
plus les types primitifs, nous sommes convaincus,
au contraire, que ces types primitifs ex is te n t,
qu’ils sont représentés exactement p a r les espèces
actuelles; bfen p lu s , qu’ils occupent toujours les
mêmes lieux où l’histoire les aperçoit pour la première
fois.
Des peuples o n t , à la v é r i té , changé de lieu, d ’autres
ont disparu sans laisser de traces ; mais u n peuple
ne compose pas une espèce h lui seul. Une espèce,
au contraire, est ordinairement composée d ’un grand
nombre de peuples.
Les mêmes races occupent donc les mêmes contrées
; tout se réunit pour le prouver.
L’histoire nous les mo n tre à leur b e rc e a u , elle les
suit à travers les siècles. Aujourd’hui l’observation
nous les repré sente de nouveau ; la comparaison établit
leur identité avec les anciens peuples, et nous
avons vu que les partisans du système opposé a rr iv en t
cependant au même résultat, et reconnaissent la p e r sistance
des types primitifs au milieu des nations, et
l ’agglomération des espèces aux lieux q u ’elles occupaient
jadis.