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lances, et les bolas ou lassos, ils se serv en t aussi de
la fronde, suivant M. Bardel *.
Ces Indiens, h ab itan t en deçà des Cordillières, se
distinguent en quatre grandes divisions, désignées
sous les noms d ’Araucans, Huilliches, Pegunclies ou
Pehuenches, et Puelches. Alais ces divisions sont purem
e n t n om in a le s , c ar elles se subdivisent en u ne
foule de p e tites trib u s , obéissant chacune à u n cacique
tota lem en t in d ép en d an t des autres. Il y a presque
au tan t de caciques que de familles ; ainsi le cacique
est u n v rai p a tria rch e .
Les Araucans sont sédentaires et cu ltiv en t le blé
et le m a ïs, mais seulement depuis Foccupatioii des
Espagnols qui leu r ont fourni le blé et P a rt de le cultiv
e r; au p a rav an t ils é taient nomades e t chasseurs,
comme le sont encore au jo u rd ’hui leu r voisins à l’est,
les Huilliches; au n o rd les P e h u e n ch e s , et au sud
les Puelches. D’au tre s peuples venus de l’a u tre côté
des Cordillières, les Aloloches et les Peguerclies v ienn
en t souvent se joindre à eux p o u r faire des invasions
su r le te rrito ire Chilien.
Leur langue p araît avoir beaucoup d ’analogie avec
celle des Patagons ; ainsi que chez ces d e rn ie rs le th
011 Q est commun.
La syllabe te rm in a le che signifie peuple ou nation;
ainsi P u e lch e , Huilliche, P e h u e n c lie , e tc ., veulent
dire peuple de P u e l, de Huilli, de P e h u e n , etc.".
* Voyage aupóle sud, t. V \
^ Voir, pour plus de détails, le m ” vol. de VHistorique du Voyage au
pôle sud.
Au Chili, 011 ne fait aucune différence en tre ces d iverses
peuplades.
L’ingénieur F re z ie r, qui visita le Chili, en 1712,
nous a laissé des Araucans u ne description qui se
rap p o rte en tiè rem en t aux renseignements que nous
avons obtenus à Conception. « Je me suis informé
« av e c so in , d i t - i l , de leu r religion e t j ’ai appris
« q u ’ils n ’en avaient au cu n e Au re s te , il s’en
« trouve qui c ro ien t à une au tre vie, p o u r laquelle
« 011 met à ceux qui m eu ren t de quoi manger, boire
« et s’h abiller dans le tom b e a u .... Les femmes d eft
m eu ren t p en d an t plusieurs jo u rs su r le tombeau
« de leu rs m aris, à leu r faire la cuisine, à leu r je te r
« d e là cliîca su r le corps et à leu r accommoder leurs
«bagages comme p our faire u n voyage de longue
« durée. L eu r couleur n a tu re lle est basanée, tira n t à
« celle du cuivre rouge. Cette couleur est générale
« dans to u t le co n tin en t d’Amérique, tan t méridionale
« que sep ten trio n a le. Les Indiens du Chili sont de
« bonne taille, ils o n t les membres gros, l’estomac et
« le visage larges, sans b a rb e , peu agréables, le sch e -
« veux gros comme du c rin et p la t s , constamment
« noirs. »
D’après to u t ce que nous avons dit sur les Pécherais,
les Patagons et les A rau c an s, et to u t ce qu en
ont é c rit les voyageurs, nous sommes en d ro it de conclure
que toute l’Amérique m é rid io n a le , depuis le
Chili et Buénos-Ayres ju sq u ’à la T erre de F eu , est
habitée p a r de nombreuses peuplades a p p a rten an t
toiîtes à une seule e t même race.
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