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286 VOYAGE AU POLE SUD.
RACE POLYNESIENNE.
CAROLINS.
Syn. Micronésiens.
Race jaune du grand Océan.
Mongols—Pélagiens.
Caroliniens (espèce malaise).
Race océanique (espèce neptunienne).
D’Urville.
Quoy et Gaimard.
Lesson.
Desmoulins.
Bory de Saint-Vincent.
Ici commence cette série de petites îles dont les
habitants o n t été séparés , p a r plusieurs auteurs, de
la g rande famille polynésienne. Nous avons déjà dit
qu’ils ne p ré s en ta ie n t au cu n c a ra c tère zoologique
suffisant pour ê tre distingués comme race. Ce n ’est
q u ’une simple va rié lé de peuple à peuple. Nous allons
essayer de p ro u v e r la vérité de n o tre assertion
p a r l’examen c ritique des diverses divisions p ro posées.
L’amiral d ’Urville a séparé les Carolins des au tre s
P olynésiens, à cause des différences e th n o g rap h iq
u e s , c ’est-à-d ire le p eu d ’analogie des langues et
de quelques coutumes. D’un au tre cô té , M. Lesson
ap rè s av o ir classé les Polynésiens e t les Malais dans
une même ra c e , hindoue-caucasique, présente les
Carolins comme un lam e a u de la race mongole.
L’o p in io n d e ces deux savants a beaucoup de poids;
ANTHROPOLOGIE. 287
plu sieu rs a u teu rs ont adopté leu rs divisions. Aussi
devo n s-n o u s a p p o rte r d ’a u ta n t plus de soin dans le
choix des preuves à l’appui de notre m an iè re de voir,
opposée à la leu r.
Rema rq u o n s d ’ab o rd que ces deux navigateurs
o n t visité ensemble, su r la corvette la Coquille, les
peuples qui nous occupent. Voici ce qu’en dit d’Urville*.
« Ces insulaires diffèrent p rincipalement des
« Océaniens de l’o r ie n t, p a r u ne co u leu r un peu
« p lu s foncée, p a r u n visage plus effilé, des yeux
« m o in s fendus, et des formes plus sveltes.
« T outefois, une ressemblance générale dans
« le t e i n t , leu rs cheveux n o irs , leu r physionomie
« p lu tô t effilée q u ’a rro n d ie ", leu rs formes souples
« et fle x ib le s , et la douceur h ab itu elle de leu rs
« m oeu rs e t de le u r c a ra c tè re , sem b len t leu r assigner
« une origine commune. »
A in s i, l’amiral d ’Urville est to u t à fait opposé à
l’opinion de M. Lesson, e t on ne peut reg a rd e r ces
descriptions comme faites sous l’influence d’u n esp
rit de système, puisque, au c o n tra ire , il ne base ses
divisions que su r les différences des langues et des
coutumes.
E n ra tta c h a n t les Carolins aux Mongols, M. Lesson
a u ra it d û , ce nous sem b le , faire une description
exacte de leurs c a ra c tè re s, et é tab lir des rap p ro ch e ments
en tre ces deux peuples. Il parle longuement,
« Lorsqu’il traça ce portrait des Carolins, d’Urville les avait de nouveau
visités dans plusieurs localités, pendant son premier voyage de VAstrolabe
2 C’est le contraire pour les Mongols proprement dits.
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