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peu de distance l’une de l’autre et sous les mêmes
parallèles. Il faut être bien dénué d ’arguments pour
citer de pareils exemples! Au reste, ces effets contraires
du froid et de la chaleur sont chimériques,
car on trouve dans les îles de Corse, de Java, de
Timor, des chevaux encore plus petits que ceux
de l’Ecosse.
On a remarqué aussi que la fourrure de cerlains
animaux, t r a n s p o r t s d’un climat chaud dans un climat
froid, devenait plus épaisse.
Nonobstant ces légers changements, le type se conserve
parfaitement, les squelettes comparés n ’offrent
aucune différence; en un mot, on ne peut citer aucun
exemple d ’un changement ni d ’une altération
notable des caractères spécifiques chez les an imaux,
pa r suite de rinfluence du climat.
Les changements produits sur l’homme pa r le climat
sont-ils plus a[)préciahles? l’observation en est
au moins plus facile. Depuis plusieui's siècles, des
Enro[)éens ont quitté leur patrie pour aller fonder des
colonies sous la zone torride : si le climat a eu quelque
influence sur leurs descendants, les effets doivent
être nécessairement appréciables, après un si long
espace de temps. Eh bien! ils n ’ont éprouvé aucune
espèce de changement; et hien plus, ils ont consei vé
intacts leurs caraclères nationaux, et on les reconnaîtra
facilement, au premier ahoi cl, pour des F ra n çais,
des Anglais, des Espagnols, et de p lu s , les
personnes exercées aux observations de ce genre distingueront
au milieu d’eux ceux dont le sang aura
été altéré par quelque c ro isemen t, même é loigné ,
avec l’espèce nègre.
La p lupart des auteurs citent, comme persévérance
du type sous des climats divers, la nation juive , dispersée
presque su r tout le globe, et conservant intacte
sa physionomie nationale '. Ils sont, en effet, e n core
aujourd’h u i , dans plusieurs c o n tré e s , tels que
les historiens les plus anciens les représentent.
L’iniluence du climat la plus marqué e, lap in s visible
, et qui a servi de base à bien des théories, est
l’action des rayons solaires sur la couleur de la peau.
La peau des blancs, exposée pendant un certain laps
de temps aux rayons d’unsoleilardent, b ru n it, devient
basanée ; mais cette influence n ’est que momentanée :
ôtez la cause, l’effet d isp a ra ît, et le fils du paysan le
plus b runi pa r le soleil est, en venant au monde,
aussi blanc que ren fan t d’un patricien. Cette action
ne va pas au delà des parties exposées à la lumièi-e :
ce sont le visage, le cou et les bras ; le reste du corps,
caché sous les vêtements, conserve sa blancheur.
Cette influence solaire est-elle la même pour les
différentes espèces du genre humain? s’exerce-t-elle
de la même manière et avec la même intensité?
Cette que s tion, ju sq u ’ici, n ’a pas été parfaitement
éclaircie.
M. Desmoulins" et après lui AI. Gerdy% disent
qu’aux îles Sandwich, les chefs, les femmes, sont
1 Voyez W. E dw a rd s , ouv. c ité , page 13.
2 Races humaines.
3 Traité de Physiologie.