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336 VOYAGE AU POLE SUD.
que les ossem en ts, qu’ils e n te rre n t d an s la maison ;
e t à cette nouvelle c é rém o n ie , ils font encore u n festin*.
»
Ile Savou, « Les hommes tra c e n t leurs noms su r
les b ras en c a ra c tè re s ineffaçables, d ’une couleur
n o ire, et les femmes s’im p rim en t, de la même man
iè re , u n e figure c a rré e qui co n tien t des dessins de
fleurs. Nous fûmes frappés de la ressemblance qui se
trouve en tre ces m arq u e s et le tattoio des insulaires
de la m e r du Sud, et, faisant des re ch erch es su r leu r
origine, nous ap p rîm es que les n a tu re ls du pays
avaient adopté cet usage longtemps av an t l’a rrivé e
des Européens p armi eu x , et que, dans les îles voisines,
les h ab itan ts tra c en t des cercles su r leu r cou et
leu r p o itrin e . Ils se se rv en t de l’a rc e t des flèches, et
mâch en t le betel. On voit su r cette île des tables colossales
de p ie rre , lis ne sont point mahométans ;
chaque homme choisit son dieu. Ily a a u ta n t de cultes
que de personnes. Les n a tu re ls sont d ’une taille a u -
dessus de la moyenne ; leu r te in t est d’un b run foncé
et leurs cheveux u n iv ersellem en t noirs et lisses. Les
hommes a tta ch en t leu rs cheveux au sommet de la
tête avec un peigne. Les deux sexes s’a rra ch e n t les
poils sous les aisselles, comme à Taïti, et les liommes
en font de même de leu r b a rb e .
« Ils p a rlen t une langue p a rticu liè re ; elle a quelque
analogie avec celle des îles de la m e r du Sud.
Plu sieu rs des mots sont ex actemen t les mêmes, e t les
^ Relation de l ’é tat de l ’île Formose, p a r Georges. Candidius.
ANTHROPOLOGIE. 337
noms qui désignent les n om b res d é riv en t manifestem
en t des mêmes rac in es *. »
Nons te rm in e ro n s ces citations en don n an t la d e sc
rip tio n que le d o cteu r Leyden fait des Dayaks, h ab itan
ts de l’in té rie u r de Bornéo ; « Les Dayaks ont u n
e x té rie u r agréable et sont m ieu x faits que les Malais.
L eu r pbysionomie est plus délicate ; le nez et le front
so n t plus élevés. Leurs ch ev eu x sont longs, raid e s e t
dro its. Leurs femmes sont jolies et gracieuses. Ils
on t le corps couvert de dessins tatoués. Leurs m a isons
sont assez gran d e s p o u r que p lusieurs familles
p u issen t les h a b ite r à la fois, ju sq u ’à cent personnes.
Dans la co n stru ctio n de leu rs pirogues, comme p our
fab riq u e r divers ustensiles, les Dayaks déploient u n e
grande ad re sse. Ils reco n n aissen t la su p rém a tie de
l’o u v rie r d u monde, ad o re n t quelques espèces d ’oiseaux,
font des sacrifices d’esclaves à la m o rt d ’u n
ch ef, co n serv en t les têtes de leurs en n em is »
« En un m o t, dit M. Lesson en c itan t ce passage, ce
tableau peint à grands tra its est e n tiè rem en t applicable
aux Océaniens. »
Ces c itations, q u ’il nous se ra it facile de m u ltip lie r,
et que nous donnons sans o rd re et au h a sa rd , telles
q u ’elles se sont présentées à nos p rem ière s re c h e rches,
p ro u v en t d ’u ne m an ière incontestable que les
Malais étaient, il y a quelques siècles, au même degré
de civilisation où nous voyons au jo u rd ’hui les in su laires
de la Polynésie ; et q u ’ils avaient les mêmes
m oe u rs, les mêmes coutumes.
^ Premier voyage de Cook.
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