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294 VOYAGE AU POLE SÜD.
rép an d u au même degré dans plusieurs îles de la P o lynésie.
« De même que les Océaniens, d it le même a u te u r,
« ils possèdent le dogme consolant d ’une a u tre vie,
« et si les p rem iers p la c en t les dépouilles de leu rs
« proches su r des moraïs, les Carolins, en général,
« leu r élèvent des ab ris de chaume au milieu des
« bois *. »
On a vu que Pabsence du tabou, chez ces peuples,
était im des c arac tère s d ’après lesquels d ’Urville les
avait séparés des Polynésiens p ro p rem e n t dits. Ce ta bou
existe cependant, mais sous un au tre nom. Voici
u ne observation du d o c teu r Alertens, su r quelques-
unes des îles Carolines :
« Le mot pennant sigmde d é fen d u ; ce mot exprime
également toute chose co n tra ire à la loi : p a r
exemple, il y a des a rb re s qui sont pennant, c ’e s t- à -
dire auxquels il n ’est pas permis de to u ch e r, u n te rra
in duquel on ne doit pas s ’ap p ro ch e r, etc. Cette
expression de pennant a ab solument la même signification
que le mot tabou, employé p a r d ’au tre s h a bitan
ts de fOc éan ie . »
D’ap rè s cet ensemble de coutumes, on p o u rra it
tir e r cette conclusion, que les Carolins diffèrent
moins de la race Polynésienne que c e rta in s peuples
de cette race en tre eux, les Nouveaux-Zélandais,
p a r exemple.
In d ép en d am m en t de ces coutumes communes aux
« Suivant le docteur M e r t e n s , les cadavres des chefs so n t déposés
d an s une petite maison ornée de branche s vertes et de fleurs.
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ANTHROPOLOGIE. 29,5
Polynésiens et au x Carolins, ces d e rn ie rs en o n t en core
em p ru n té q u e lq u e s-u n e s à la race n o ire, telles
que de p o rte r d e sb rac ele ts taillés dans des coquilles,
f usage d u bétel, etc.
Ce qui a le plus co n trib u é à faire distinguer les C a -
rofms des Polynésiens, c’est la différence des langues;
mais-ce c a ra c tè re ne doit point avoir une grande vale
u r, c a r les langues des îles Carolines diffèrent e n tre
elles et avec celles de la Polynésie. Il fau d ra it donc
conclure de là que, s’ils s’éloignent des Polynésiens,
ils diffèrent également en tre eux.
Ajoutons aussi que ces langues sont encore tro p
p eu connues p o u r q u ’on puisse en tire r des conséquences
de quelque poids. Bien p lu s , ces langues
ont p e u t-ê tre plus d’analogie avec les langues polynésiennes
q u ’on n e le p e n s e généralement. Voici, à cet
ég ard , ce q u ’on lit dans le ré c it du capitaine Lütke:
" « La langue des Carolins n ’a au cu n rap p o rt avec la
langue japonaise ; on y tro u v e , au c o n tra ire , plu s de
vingt mots qui o n t u n e grande ressemblance avec des
mots des îles T o n g a ... Le Carolin Kadou, né à Ou-
le a ï, ap rè s quelques jo u rs de communication avec
les h ab itan ts des îles Sandwich, p u t s’expliquer lib
rem e n t avec eux. »
Suivant plusieurs m is sio n n a ire s , les langues des
îles Carolines ressemb leraien t beaucoup à celles des
Tagales des Philippines ; nous ex am in e ro n s plus loin
si d’au tre s rap p ro ch em en ts n ’ex iste raien t pas en tre
ces peuples.
Nous allons ex am in e r su c ce ssiv em en t, e t d’une
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