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e n d o s , des loways et des 0 -g ib b e -w a y s est venue
ap p o rter u n nouveau degré de force à nos d é te rm in
a tio n s , et a jo u te r, s’il était possible, à nos convictions.
À cette époque, nous avons exprimé notre opinion
à ce sujet, dans u ne note p ré sen té e à 1 Académie des
Sciences*. Plus ta rd nous sommes e n tré d ans de
n o u v e au x développements. Qu’il nous soit permis
de rap p e ler ici quelques-unes des idées que nous
émettions su r ce fait si im p o rta n t p o u r l’Ethnologie,
à propos des Américains loway s".
« In d ép en d am m en t de cette famille d ’Ioways,
une collection de plus de trois cents p o rtra its , où la
p lu p a rt des trib u s de l’Amérique du n o rd avaient des
r e p r é s e n ta n ts , aidait à d o n n e r de tous ces peuples
l’idée la plus complète e t la plus ex a c te ; e t on ne
pouvait m e ttre en doute l’exac titu d e e t la v é rité de
ces p o rtra its ; c ar les douze loways étaient là p our
a tte s te r to u t le m é rite de ces naïves et consciencieuses
p e in tu re s.
« Dans l’examen de cette curieuse collection, une
chose frappe au p rem ie r ab o rd : c’est la grande a n a logie
, l’a ir de famille que p ré sen ten t ces physionomies
américaines qui toutes peuvent se ra tta c h e r à
u n même type. L eu r visage a quelque chose du type
caucasique; mais l’observation y découvre b ien tô t de
* Voyez, Comptes-rendus de VAcadémie des Sciences, 19 mai, 7 et
30 juillet 1845.
2 Voyez, Note sur les loway s dans l ’Annuaire des Voyages et de la
Géographie, pour 1846.
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nombreuses différences. La légère proéminence des
pommettes ren d la face u n peu anguleuse, les lèvres
sont u n peu larges, la sup é rieu re est u n peu a rq u é e, le
nez est p rononcé, d ro it, quelquefois presque aquilin,
et c ep en d an t large à la pointe, avec des n a rin e s très-
ouvertes. La saillie prononcée des arcades so u rc iliè
re s , l’abaissement des sourcils, ren d e n t les yeux
enfoncés et peu o u verts. Les yeux et les cheveux
sont n o irs e t la b a rb e ra re ; enfin, chez tous, la couleu
r de la peau est îa même.
« A in s i, quelles que so ien t les formes du c r â n e ,
qui v a rien t chez quelques trib u s , mais qui, le plus
souvent, sont le ré su lta t de déformations a rtificielles,
quelles que soient les différences in d iv id u e lle s,
toutes ces trib u s peuvent être ram en ée s à u n
même ty p e , d o n t elles s’é c a rten t p eu . On rem a rque
chez les individus u n e uniformité de t r a i ts , des
ressemblances fré q u e n te s , indices certain s d ’u ne
race p u re , sans mélange, en u n mot, d’u ne ra c e p rimitive.
« L ’Amérique du sud offre p e u t- ê tr e , dans quelq
u e s-u n es de ses p e u p la d e s , des différences plus
grandes , une coloration plus foncée chez quelques
trib u s , une taille plus ou moins élevée ; cependant le
type américain se retro u v e to u jo u rs , e t je n ’hésite
po int à reg a rd e r ces peuples comme a p p a rte n a n t à
la même ra c e .......
« Ainsi, du nord au sud, les deux Amériques sont
habitées par u ne même ra c e d ’h ommes; mais cette
race si tra n c h é e , si caractérisée, n ’est p o in t bornée
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