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assurer que ce sont des nègres mélaniens; à la peau
d’un noir fuligineux et aux cheveux laineux. Ceux
des autres îles Philippines sont aussi de la même
nature, ainsi que nous l’apprend W. Marsden. «Ces
sauvages insulaires, dit ce judicieux observateur*,
vivent sur les montagnes; ils sont de la couleur et
de la taille des Hottentots du Cap ; comme ceux-ci, ils
ont les cheveux courts et crépus, ils se barbouillent
tontle corps de graisse et de cendres. Leur habillement
consiste en une seule pièce faite d’écorce d’arbres,
dont ils se couvrent le milieu du corps... Ils ont différents
noms dans les différentes parties de l’île; mais
les Espagnols les appellent en général negritos del
monte, quelques-uns d’entre eux étant aussi noirs
que les naturels de la Guinée, surtout dans l’île de
Negros. On croit qu’ils sont les habitants originaires
de ces îles. » Nous avons aussi vu quelques noirs de
Gilolo, de Timor ; ils ressemblent entièrement à ces
derniers.
Ainsi, pour nous , il n ’existe que deux races : les
Australiens répandus dans toute la Nouvelle-Hollande
et peut-être sur quelques îles de la Polynésie,
les Mélaniens occupant les autres grandes îles de la Polynésie
et l’intérieur de quelques îles de la Malaisie.
Les insulaires de la terre de Van-Diémen ou Tasmanie
appartiennent à cette dernière race.
« Histoi re de Sumat ra, p. 109.
DE l ’o r ig in e d e s MÉLANIENS ET DES POLYNÉSIENS.
La plupart des auteurs ont représenté les races
noires de FOcéanie comme composées de peuplades
abruties, sans industrie , sans intelligence et menant
une vie misérable au milieu des forêts. « La plupart
des Mélaniens, dit AL Bory de Saint-Vincent, paraissent
n ’avoir pas même le développement d’intelligence
nécessaire pour se construire des habitations
à peine abritées par des abat - vents ; ils vivent en
général exposés à toutes les intempéries des saisons.
Ils n ’ont d’autres armes que de mauvaises sagaies.
A la Nouvelle-Calédonie, ils y ont joint la fronde, et
plusieurs ayant en des communications avec Fespèce
neptunienne, en ont emprunté quelques arts grossiers...
»
Cette appréciation des Mélaniens est est loin d’être
exacte ; à peine si elle peut s’appliquer aux tribus
les plus abruties de la Nouvelle-Hollande, dont l’état
misérable s’explique en grande partie par la stérilité
du sol. Sur d’autres points, ils se montrent intelligents.
Nous avons vu qu’à Port-Jackson, les enfants
apprenaient à lire, écrire, compter avec autant de facilité
que les enfants des Anglais.
Quant aux Alélaniens , ils ne le cèdent en rien aux
Polynésiens, et même ils les surpassent quelquefois.
Les insulaires de Viti sont certainement supérieurs
aux habitants de Tonga, les plus avancés en civilisation
parmi les Polynésiens. Leurs cases, leurs villa