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au Nouveau-Conlinent. J ’ai visile les principales îles
de la Polynésie, e t dans le peuple qui les habite, j ’ai
observé les analogies les plus frappantes avec les
Américains.
(t Et ceci n ’est p oint u n e h y p o th èse, résu lta t d ’u n
sy stèm e; je ne m ’appuie que su r un fait positif, la
ressemblance de physionomie de ces peuples, preuve
plus fo rte , suivant moi, que toutes les analogies de
coutumes, de langues, etc.
« On sait que le peuple polynésien qui h ab ite de
nombreuses îles, depuis l’île de Pâques ju sq u ’à l’a r chipel
T o n g a , depuis la Nouvelle-Zélande ju sq u ’aux
îles Hawaï, est id en tiq u emen t le même, parle des dialectes
d ’une même langue, a ie s mêmes coutumes, est
parv en u au même degré de civilisation. Ce fait est
re co n n u p a r tous les navigateurs. Or, si l’on comp
a re les descriptions que les voyageurs o n t faites,
dans de n om b reu x ouvrages, des Polynésiens et des
Américains, on sera convaincu, comme nous, de leu r
identité.
« L’amiral d’Urville, avait déjà rem a rq u é chez l’u n
des P a tag o n s , une g ran d e ressemblance avec les
Nouveaux-Zélaudais; plus ta rd , il dépeint ainsi le cacique
Penoléo « Sa physionomie n ’avait aucune ex pression,
et to u t en lui offrait le type de figure q u e j’a-
vais souvent observé à Taïti et à la Nouvelle-Zélande.
Aussitôt il me rap p e la T aï-W an g a, n o tre compagnon
de route de Sydney à la baie des Iles, en 1824.»
« Celte observation est d’un g ran d poids : elle n ’est
point due à l’esprit de système ; c a r, chose singulière,
nonobstant ce fait m a té r ie l, cette preuve é c la ta n te ,
d ’Ürville ne songe point à ra tta c h e r les Araucans au x
Polynésiens, préocupé q u ’il est de tro u v e r des similitudes
dans les langues : « En dépit, dit-il, de quelques
ressemblances ap p aren te s p o u r la forme e t la
prononciation de quelques te rm e s , la langue des n atu
re ls d u Chili ne p u t jamais rie n devoir n i fournir à
la langue des Océaniens. »
« La ressemblance de physionomie e s t, suivant
m o i , la meilleure p reu v e de l’id en tité des Américains
et des Polynésiens; mais, s’il me fallait c ite r des
analogies dans les coutumes, il s’en p ré s e n te ra it en
foule.
« Quoique le genre de vie soit né ce ssa irem en t différen
t su r u n vaste co n tin en t et su r des îles de peu
d ’é te n d u e , c ep en d an t les uns e t les a u tre s sont au
même degré de civilisation. La h ié ra rch ie sociale et
sacerdotale y est à peu p rè s la même, et leu rs religions
so n t également obscures ; ils o n t le même soin
et le même respect p our les tombeaux. Chez les Man-
d a n s , les cadavres sont exposés su r des poteaux de
même q u ’aux Marquises et à la Nouvelle-Zélande;
et on p o rte de la n o u rritu re au x dépouilles des m o rts ;
mais, chose bien plus c a ra c té ristiq u e , ils se coupent
une ou p lusieurs phalanges du p e tit doigt en signe de
d e u il, coutume rép an d u e dans toute la Polynésie, et
qui se trouve également chez les Guaranis du P a ra guay
et les Califormiens. Chez les Assiniboins e t chez
d ’au tre s trib u s , une g rande place pavée existe devant
chaque village p o u r se rv ir au x réu n io n s ; il en est de
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