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tous les caraclères des espèces primilives. Nous ne
nous appesanlirous point sur ces diirèrenles races,
devant li aiter en délail lont ce qui les concerne, dans
la seconde partie de cet ouvrage. Nous noierons
aussi avec soin les quelques mélis, peu nombreux et
faciles h reconnaître, qui se trouvent sur quelques
points de ces îles.
Voici Fopiniou du même auteur sur l’Amérique :
« Il est impossible d ’y retrouve r des descendants
purs, soit des Américains indigènes ou primitifs, soit
des Mexicains, soit des Péruviens. »
Plusieurs des innombrables tribus qui peuplaient
l'Amérique ont, à la vérité, disparu, so itq u elles aient
cbangé de nom et de lieu, comme on en cite des
exemples, ou qu’elles se soient éteintes. Il est cependan
t notoire que dans les deux Amériques il existe
encore une foule d’indigènes purs, et qui ne peuvent
être que des descendants des Américains primitifs.
Cela ne peut être mis en doute; il suffit pour s ’en
convaincre de jeter les yeux sur les publications les
plus récentes concernant les deux Amériques.
Ne trouvons-nous point dans le sud ces nombreuses
peuplades de Pécherais, de Patagons (queM. Gerdy
regarde, nous ne savons pourquoi, comme uneespèce
blanche, qu’il place à côté de la race celtique), d ’A-
raucans , de Pueiches, de Tehuellels, de Guaranis....
tandis que les Konsas, les Sioux, les Minalarres, les
Assiniboins et une fouie d ’autres tribus peuplent e n -
coer rAmérique du nord.
Ces races y sont pures de fout mélange, elles ont
conservé leurs moeurs , leurs coutumes, et leurs langues
si diverses, qui sont encore un chaos pour les
ethnographes.
Des croisements ont eu lieu avec les races européennes,
mais ces ra re s mélis sont bien reconnaissables
; ils ont reçu des colons diverses dénominations.
La masse des Européens n ’en a nullemenl été altérée.
Les Américains des Etats-Unis représentent
bien exactement le type anglais, et jamais personne
ne s’y méprendra. Au Brésil, on retrouve le type portugais
dans toute sa pureté. Toutes les républiques
espagnoles sont peuplées cle descendants espagnols,
et si, vers les confins du Chili, aux lieux où existent
encore de nombreuses tribus sauvage s , un mélange
plus considérable a eu lieu, l’altération a été légère;
on remarque facilement ces quelques métis parmi
le peuple qui n ’a point cessé, pour cela, d ’ê tre espagnol
de moeu rs et de visage.
Enfin, AI. Gerdy avance, avec quelques a u teu r s ,
que des Asiatiques se sont établis le long des côtes
occidentales du pays, du nord a u su d , jusc[u’au Pérou.
Celle assertion n ’est nullement prouvée, et les langues
qui, en pareil cas, gardent toujours quelques
trac es , n ’offrent aucun vestige de celte occupation.
La plupart des anlhropoîogistes, q u ’ils soient pour
l’unité ou la pluralité des espèces, regardent les
Américains comme une race distincte et séparée.
BiLimenbach en fait une de ses cinq grandes divisions.
Cuvier ne peut les rap p o r te r à aucune de
ses trois races. Enfin, MM. Bory de Saint-Vincent
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