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quelquefois p a ra ître u n peu ëpalé. Les yeux sont
p e tits , n o ir s , la la rg eu r des paupières les fait para
ître fendus, couverts et bridés, ce qui les a fait comp
a re r p a r plusieurs de nos officiers à ceux des Chin
o is; ils sont cependant loin d’offrir cette obliquité
si remarquable des yeux des peuples de race sinique.
La bouche est un peu g ran d e , les lèvres u n peu
grosses et trè s -a rq u é e s , les dents belles et hien r a n gées,
les incisives larges.
Leur physionomie est douce et in d o len te ; quelq
u e s-u n s oifraieiil un visage anguleux et caractérisé,
d ’au tre s des traits assez agréables. Nous avons r e marq
u é en tre au tre s le h ère de Kongre, jeu n e homme
d ’une vingtaine d ’a n n é e s, dont le visage présentait
une grande l'égularité. 11 eût été trouvé heau même
en Europe; son nez dro it et ses tra its co rre cts avaient
quelque chose du type grec.
Leurs cheveux sont n o irs, gros, lisses et re tom bent
naturellement su r le col et les épaules; ils sont
d ’une longueur médiocre et les mêmes chez les d eux
sexes. Les hommes ont eoutunie de les en to u re r d ’un
lien ou bandeau. Quelquefois, les femmes les sép aren t
su r le milieu de la tête.
Les Patagons ont peu de b a rb e, et de plus, ils ont
l’habitude de se l’a rra ch e r avec soin.
Leur peau n ’est point ronge de cuivre *, couleur
que l’on donne assez généralement aux Américains ,
1 «Leur peau est lisse, douce et simplement olivâtre, plus encore par
malpropreié et exposition liabituelle à l’air, que par leur complexion naturelle.
» (D’Urville, ouv. cité, t. 1", p. '146.)
elle est simplement basanée e t d’une couleur tr è s -
c la ire , ren d u e souvent plus foncée p a r la saleté, su rtout
chez quelques vieilles femmes.
Ainsi que nous l’avons d i t , les Patagons o n t u n
buste et des membres prop o rtio n n és à leu r haute
sta tu re . Le tronc esl long, p ro p o rtio n n e llemen t au x
membres in férieu rs, ce qui les fait p araîlre, lo rsq u ’ils
sont h ch ev a l, plus grands encore q u ’ils ne sont en
réalité. Ils ont la poitrin e et les épaules la rg e s, leurs
membres sont gros, sans cependant offrir celle dure
té et ces saillies de m u sc le s , qui c arac térisen t
chez nous les hommes à tem p éram en t a th létiq u e *.
Leurs extrémités sont p e tite s , relativement à
la grosseur des membres. Le mollet est peu développé,
ce qui lient sans doule à l’habitude constante
du cheval.
C’est à cette même hab itu d e q u ’ils doivent leu r
d ém a irh e lourde et indolente.
Les femmes sont aussi gi andes, aussi fortes à p ro portion
que les hommes. Leur visage n ’est point
désagréable. Leurs seins paraissent peu dévelop[)és
re la tiv em en t à leu r em b o n p o in t, ils affectent la
forme conique chez les jeu n e s femmes.
1 « Ils sont larges de carrure sans être nullement muscnleux ; leurs membres
sont gros, arrondis, potelés, bien proportionnés, avec les extrémiiés
d’une petitesse remarquables pour des sauvages aussi mal vêtus. » (D’Ur-
villc, ouv. cité, 1 .1", p. 146.)— « Iis ont les formes arrondies; mais si leur
embonpoint cmpêcbe les muscles de se dessiner, ils n’en paraissent pas
moins robustes. » (M Dubouzet, id., t. I", p, 262.) — « Leur figure est
belle , la tête forte, le corps bien fait, mais sans muscles. » (M. Gervaize,
note du t. 1", p. 277.)
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