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disant que les Gaulois de Brennus venaient des bords
du Danube, où deux cents ans de mélange avaient
complélement changé leur physionomie ? En adme ttan
t celle dernière hypothèse, les Gaulois de Brennus
aura ient élé plus germains que gaulois. Ou voit par
celle seule objection combien ces questions de délail
sont encore obscures.
Quoi qu’il en soit, c’est une mine féconde ouverte à
ranlliropologiste que de retrouve r ces types perdus,
pour ainsi dire, les ra tta che r aux types anciens et
montrer leur concordance à la id e de l’histoire. Ce
que AI. W. Edwards a commencé doit être continué;
il faudrait savoir ju sq u ’à quel point les races é trangères
ont modifié le type dans les lieux de la Fi'ance
où iis se sont établis; ainsi, les Visigoths, à ïoiiiouse
et dans le midi ; dans le nord, les Normands, les
Francs , les peuplades blondes de race germanique.
Le type grec on phénicien pourrait-il encore se re trouver
sur les côtes de l’Océan et de la Aîéditer-
ranée*, et devinerait-on le sang romain dans ces
villes qui portent encore le nom et les monuments de
leurs fondateurs?
Si nous jetons u n coup-d’oeil sur la population de
la France, nous la voyons plus mélangée, plus hétérogène
dans les grandes villes, dans les grands centres
de population. Au premier abord, tout semble
confondu; il paraît impossible de rapprocher ces divers
types roux, blonds, chatains ou b ru n s ; c epen-
1 S'il faut en croire Desmoulins, les Irlandais conserveraient encore
quelques mots provenant de cette origine.
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dant, avec de l’alteniion, on aperçoit bientôt u n type
pîus nombreux que tous les autres.
Si on s’éloigne dans les campagnes, dans les parties
les plus mornagneuses ou les plus reculées des d épartements
, on s’aperçoit que le type devient plus uniforme;
on peut même le caractériser lorsqu’il est
réuni eu grand nombre. Les mélanges sont d’au tan t
plus difficiles à distinguer en Europe , qu’ils ont eu
lieu entre des races d ’une même espèce et, pa r conséquent,
très-voisines. Une seule espèce étrangère s ’y
est m ê lé e , celle des Huns. Aiais son apparition fut
de courte durée, elle ne paraît point avoir laissé de
t r a c e s , si ce n ’est en Ho n g r ie , où une portion fut
imp lan té e , dont le type se retrouve encore dans
certaines classes *. Les types gaulois, rom a in , ibère,
b re to n , offrent entre eux de grandes analogies, à
plus forte raison leurs mélanges.
Il en est de même des peuples à cheveux blonds,
entre eux. Les principes que nous avons posés s’appliquent
à loutes les nations, ils sont les mêmes pour
toutes ; nous sommes donc portés à penser que les
peuples anciens subsistent e n c o r e , q u ’ils occupent
à peu près les mêmes lieux qu’autrefois, et qu’ils
sont représentés par les peuples de nos jours.
Si leur fusion eût été aussi complète que le prétend
M. Gerdy, dans toute l’Europe on devrait re trouver
des types semblables. Tout caractère national
aura it disparu. Le nom seul et îe langage sépareraient
les nations.
1 Voyez à ce sujet l’nnvrage déjà eité de M. W. Edwards.
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