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c h eu r de la peau. On ren co n tre fréquemment p a rm i
eux de très-belles figures, surtout p a rm i ceux de la
deuxième g énération, c’e st-à-dire pro v en an t d ’u n espagnol
et d ’une métisse.
Ces m é tis, en p e tit n ombre c ependant, se voient
su rto u t à Ag ag n a, capitale de l’archipel et siège du
g o u v e rn em en t ; p a rto u t a illeurs le sang espagnol se
fait ra rem e n t rem a rq u e r ; le type polynésien est domin
an t.
Ainsi, voilà les seuls ch an g emen ts p roduits su r le
physique des Alariannais p a r la domination eu ro péenne
. Quant aux m oeu rs, ils ne diffèrent guère de
ce q u ’ils étaient autrefois ; ils sont plus voisins de la
b a rb a rie que de la civilisation. Ils ont acquis quelque
in d u s trie , comme la p rép a ra tio n de l’a rrow -ro o t,
la distillation de l’eau-de-vie de coco , et quelques
notions d ’agriculture; en rev an ch e , ils sont devenus
in d o len ts et pa re sseu x . Ils n e savent même plus
c o n stru ire , comme autrefois, ces élégantes pirogues
do n t ils o n t sous les y eux les modèles dans celles
des Carolins.
Nous b o rn e ro n s là les détails su r les Alariannais
en ren v o y an t le lec teu r à la p a rtie historique du
voyage de Y Uranie, p a r M. de F rey c in e t, où on tro u v
e ra une foule de détails su r leu rs m oe u rs et coutumes.
Nous avons dit plus h a u t que des au teu rs ra tta chaient
les h abitants des Alariannes au x Tagales. Voici
ce que dit à ce sujet le père Le Gobien : « Les
au tre s se persuadent q u ’ils sont so rtis des Philippines
et des îles voisines, p arce que la couleur de leu rs
visages, leu r langue, leu rs coutumes et leu r m an iè re
de gouvernement, ont beaucoup de rap p o rt à celui des
Tagales. »
Nous lisons aussi dans le voyage de AI. de Chamisso.
« Le peuple des Alariannes , suivant le frère
Ju an de la C o n c ep tio n , ressemble aux Bissayas *,
aussi b ien p a r la physionomie que p a r le lan g a g e ,
et n ’en diffère que p a r des nuances diverses. »
E n f in , Al. Lesson dit en p a rla n t de son ram e au
m o n g o l-p é lag ien " : «A en ju g er p a r les figures et
les descriptions des voyageurs, on doit p e n se r que ce
ram e au peuplait p rimitiv em en t les îles Philippines,
Alindanao, les Alariannes, e tc »
Nous a jouterons à ces citations, que nous-mêmes
avons vu à Samboangan su r Alindanao, une colonie
espagnole, p resq u e en tiè rem en t composée de Tagales
de Alanille; cette population et celle d ’Agagna nous
o n t offert la plus g ran d e ressemblance.
De toutes ces d escriptions, il re s so rt ju sq u ’à l’évidence
que les Carolins ne sont q u ’u n rameau de la
race polynésienne.
P a r les traits, la p lu p a rt n ’en diffèrent pas ; q u e lques
a u tre s sont plus petits, d ’une couleur plus foncée;
cela s’explique p a r u n e n o u rritu re moins abondante,
le séjour su r des îles b a s s e s , et aussi p a r quelques
mélanges avec l’espèce nègre.
Nous avons vu que les langues loin de différer
1 Les Bissayas et les Tagales sont les mêmes.
2 Zoologie de la Coquille, t. 1", p. 67.
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