■I E''. ,
,1 ' Y ‘ . "
1 -
m
i i •-*>■?
■\t,i
•E
' i | ■ i U . : .
M ;
l i j l
Ir fi V •
■ -! *-;t
I'-; E j^>-* r Ô
■'
.VI
m
'I'll '
i J-
"I '
i i
: | | '
i J'-
'■M
4 •- I'i
fourbe, sanguinaire et rapace dans sa yie errante.
« Les habitants originaires de Sumatra ont pris
une partie des vices des Aîalais. Cependant, ils sont
doux et paisibles, quoique vindicatifs. Ils sont sobres,
leur nourriture principale consiste dans les végétaux,
l’eau est leur unique boisson. Leur hospitalité est
extrême. D’un autre côté, ils sont indolents, adonnés
au jeu , fripons dans leur commerce avec les
étrangers, menteurs, propres sur leur personne et
sales dans leurs habits qu’ils ne lavent jamais. »
De la civilisation des Aîalais à l’état sauvage des
Polynésiens, des insulaires de Tonga entre autres, il
iTy a qu’un pas. Otez aux Aîalais ce que leur ont
fourni ou enseigné les Chinois, les Indous et les Arabes
, un peu d’islamisme chez les u n s , l’écriture
arabe répandue cbez un petit nom b re, leurs embarcations
plus grandes, et vous trouverez le Aîalais
habitant des cases de bambous formant de petits
villages, sur le bord de la mer, obéissant à un ra jah
et à des dattous. Continuellement armé de son
kriss et de sa lance, q u i, au lieu d’être en bois,
sont en fer ; à peine vêtu d’un sarong d’étoffe bleue
en coton , au lieu d’étre en natte ou en tapa ; vivant
sobrement de r iz , de sagou, de bananes et du poisson
de sa pêche ; le reste du temps, indolent, mâchant
le bétel, comme les Carolins et les noirs de l’Océanie;
dans l’occasion, guerrier, pirate comme eux : voilà
toute la vie physique et intellectuelle du Aîalais sur
une foule de points.
Si maintenant nous l’examinons dans son état le
plus civilisé, dans les possessions hollandaises, a
Java par exemple, où il a constamment sous les yeux
les modèles de la civilisation de l’Europe ; nous le
retrouvons encore vêtu de son sarong, son kriss au
côté et la bouche rougie par la chaux et le bétel.
Il habite un campong ou quartier particulier, composé
de mauvaises cases en bambou, petites et sales;
tandis qu’à côté de lu i, le Chinois a c t i f in d u s trieux
et commerçant, imite avec un rare bonheur
tous les objets d’industrie européenne et ne le cède à
personne pour l’intelligence du négoce.
Le Aîalais ne travaille qu’autant qu’il lui est nécessaire
pour vivre. Son industrie et son commerce sont
presque aussi nuls qu’à Tonga. Il a appris à fabriquer
des armes en fer, des kriss et des lances, mais
vu l’imperfection des moyens employés, il met autant
de temps à faire un kriss qu’un Polynésien à polir
et à sculpter un casse-tête. Chez l’un et l’autre les
arts en sont au même point. Il n ’y a que la différence
de la matière employée.
Dans les colonies hollandaises, les Aîalais obéissent
à des chefs ou rajahs nommés par les Hollandais.
Dans les îles lib res, ils reconnaissent, comme
dans la Polynésie, un chef supérieur, et d’autres
chefs ou dattous, dont souvent la puissance et la
richesse dépassent celle du sultan. Là aussi, ils sont
guerriers et pirates.
Leur ferveur pour le mahométisme est peu développée
et ne se ressent point du fanatisme des Arabes.
Il est même à croire que cbez beaucoup de