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(le la difficulté que p résente son étude, a été u n sujet
de recherches pour une foule de savants anatomistes.
De nos j o u r s , on connaît les beaux travaux de
AI. Flourens. Ce savant, rep ren an t les études de ses
devanciers, est parvenu, au moyen d’observations
d’une grande délicatesse faites à l’aide de nouveaux
modes d ’investigation, à mo n tre r la s tru c tu re des
tissus cle la peau chez plusieurs races humaines.
Examinant successivement la peau chez les Américains
et les nègres *, puis chez 1 Arabe, le Alaure,
le Kabyle % chez des races colorées, en un mot, il a
m o n tr é que chez tous ces peuples la peau se composait
des m ême s éléments : « H y a, dit-il, dans loutes,
d eu x épidémies et u n derme, et dans toutes, entre
le second épiclerme et le derme, il y a une couche de
pigmentum et une membrane pigmentale. »
La peau de l’homme blanc ne présente pas l’appareil
pigmentai; mais, en examinant quelques parties colorées,
telles que l’aréole du sein ou des taches accidentelles,
AI. Flourens y a découvert une organisation ana logue
à celle que présentent les peaux colorées, c’est-
à-dire des traces de pigmentum. — Les Albinos en
seraient totalement dépourvus.
AL Flourens tire de ces faits cette conclusion : que
^ Voyez Recherches anatomiques sur le corps muqueux, ou appareil
p igmenta i de la peau de Vlndien-Charrua, du nègre et du mulâtre.
Annales des sciences naturelles, 2' série, Z o o l o g i e , t. VIII, p. 156.
3 Comptes-rendus de VAcadémie des Sciences, t. III, p. 699. Voyez
aussi Anatomie générale de la peau et des membranes muqueuses.
Paris, 1843.
la peau est la même chez les diverses variétés humaines,
et que, p a r conséquent, l’espèce humaine est
unique.
« Que l’on compare, dit-il, la s tru c tu re de la peau
dans toutes ces races si profondément distinctes, le
Kabyle, l’Arabe, le Alaure, d ’un côté, et, de l’autre,
l’Amé ric ain, le n è g re , et l’on trouvera que cette
s tructure est pa rtout essentiellement et fondamentalement
la même.
« Ici, l’analomie comparée de la peau nous donne,
p a r l’analogie profonde et p a rtout inscrite de la s tru c tu
re de cet organe, la preuve directe de l’origine
commune des races humaines et de leur unité première.
« L’homme est donc essentiellement et primitivemen
t u n *. »
Nous sommes admirateur sincère des beaux t r a vaux
du savant professeur de physiologie; nous
croyons avec lui que la peau est la même chez loutes
les races et les espèces d’hommes, que ses tissus ne
diffèrent en rien ; mais nous ne pouvons admettre ses
opinions sur l’unité de l’espèce humaine. Ses conclusions
ne nous semblent point rigoureuses.
Oui, la peau est la même chez tous les peuples ;
nous avons montré nous -même que les trois espèces
d’hommes présentaient chez une grande partie de
leurs races une couleur b ru n e , basanée, confondue
sous une foule de noms, mais au fond identique.
* Mém. cit.
«