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1 6 6 VOY AC xE A U P O L E S U D .
de Blumenbach, dont les travaux, les études approfondies
sur I’Aulhropologie, l’ont fait rega rde r par
plusieurs comme le fondateur de cette science *.
Cette classification de Blumenbach commence la
deuxième série. Elle a eu la plus grande influence
su r celles qui suivirent. On pourrait même dire
qu ’elle a été adoptée pa r la plupart des auteurs de
traités généraux de Zoologie ; c ar les classifications
q u ’on trouve dans ces ouvrages s’en éloignent peu
et ne présentent que de légères modifications.
Depuis le système de la n a tu re de l’illustre Linné ,
la science avait marché à grands pas. L’étude de
l ’Histoire naturelle prena it chaque jour de nouveaux
développements, et des découvertes nombreuses
avaient eu lieu. Plusieurs êtres échappaient à la
classification de Linné, pour d’autres elle était incomplète.
Le besoin d ’une nouvelle classification
plus en rapport avec les besoins de la science se faisait
vivement sentir.
Plus que tout au tre , Cuvier était capable d’en tre prendre
une pareille lâche ; aussi bientôt Linné eut
u n successeur : le Règne animal vint remplacer le
Système de la nature.
Le but d ’un pareil ouvrage était la classification
méthodique des an imaux, et devait nécessairement
1 « Celle branche de nos connaissances esl si récenle, qu’elle a élé fondée
par un auleur vivanl. Le célèbre Blumenbach a reconnu, dans le
genre humain, cinq familles auxquelles, suivanl lui, lous les peuples
pcuvenl élre rapportés » (W. Edwards, Des caractères phys . des races
humaines, p. 3.)
, !
commencer p a r l’homme, le p remie r d entre eux.
Or, l’histoire zoologique de l’homme était encore
peu avancée, et si Cuvier avait tourné de ce côté la
puissance de son génie, il eût je té , sans nul doute ,
su r celte question si obscure, une éclatante lumière.
Mais ce n ’était pas le lieu de traiter ces importantes
questions. Au s s i, ce grand naturaliste se b o r n e ,
dans quelques p a g e s , à d émontre r l’élat de cette
science.
Il adopte l’ordre des Bimanes de Duméril. Comme
à ses devanciers, l’espèce humaine lui pa ra ît unique;
cependant on y rema rq u e , dit-il, des conformations
h é ré d ita ire s , qui constituent ce qu’on nomme des
races. Les trois premières, de Blumenbach, lui p a rais
sent distinctes. Quant aux Aîalais, aux Américains,
qui forment les deux autre s races de Blumenb
a ch , il ne leur trouve point de caraclères suflisants
pour former des races d is tin c te s , mais il ne p eut
non plus les rattacher aux trois races précédentes.
H en est de même des Océaniens, des Papous, des
noirs de l’Australie et de A'an-Diémen.
Ainsi, v o i l à les habitants d’u n tiers du globe non
classés p armi les races humaines !
Evidemment, Cuvier n ’a eu en vue que de consta
te r l’étal de la sc ien c e , et non d’établir une classification
nouvelle.
Et cependant, tel est l’ascendant du génie, que cet
énoncé de la science tout imparfait, tout incomplet
qu’il e s t, nnUement nouveau , car depuis longtemps
plusieurs auteurs avaient établi trois divisions pour
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