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ont la peau découpée ou piquée fort artislement et d’une
façon singulière, lesquelles piqûres ou découpures
y ayant été gravées avec le fer, ne passent jamais*. »
Alanille, île Capul. « Ce chef avait la peau découpée
en diverses figures... La plupart des habitants y
sont nus et de couleur tannée. Les hommes n ’ont
qu’une espèce de tablier au milieu du corps... Ils
passent ce tablier entre leurs jambes, et l’attachent
pour couvrir leurs parties naturelles... Ces gens ont
une coutume bien étrange, ils passent un clou d’étaiii
dans la verge de chaque enfant mâle®»
Célèbes. « Les habitants de Célèbes étaient autrefois
anthropophages , idolâtres et p ira te s, et allaient
tout nus, hormis les parties naturelles, qu’ils couvraient.
Quand quelqu’u n , aux Moluques, était condamné
à la mort, le roi l’envoyait à Célèbes, afin
que ces hommes sauvages le tuassent et le mangeassent
®. »
Céram. « Avant que les Hollandais eussent établi
la traite des esclaves, les insulaires de Céram mangeaient
les prisonniers de guerre*. »
Gilolo. « Les habitants sont d’une taille bien proportionnée;
farouches, ayant même été anthropophages,
ainsi que ceux de Célèbes... »
Alacassar. « Le roi et le peuple de Macassar sont idolâtres,
quoique plusieurs chrétiens et maures habitent
* Voyage d ’’Olivier de N oort autour du monde en 1598, t. II, p. 77.
^ Jbid., p. 82.
^ I b i d . , p. \9 0.
* Voyage de d ’Entrecasteaux.
p a rm i eux ; la p lu p a rt et les meilleures de leurs armes
sont des arcs et des flèches, au bout desquelles il y a
des a rêtes de poisson, frottées d ’u n poison subtil *. »
Ile de Formose. « Les hommes sont v igoureux,
grands comme des demi-géants, de couleur e n tre le
b ru n et le n o ir. En é té , ils vont to u t n u s , sans avoir
la moindre ho n te. P o u r les femmes, elles sont de p e tite
ta ille , grasses et robustes. Ce sont elles qui cu ltiv
en t la t e r r e , qui l’ensemencent et qui font toute
la fatigue du ménage. Les hommes s’ad o n n en t à la
chasse, et l’ex ercen t avec les assagaies, avec la flèche
et l’arc® »
« Les hommes sont tous sau v ag e s, fa ro u c h e s, de
regard aussi bien que d ’h um e u r... Les tê te s , les chev
eu x , les o ssem e n ts, les a rm e s , q u ’ils ont ainsi conquises
, sont le plus p réc ieu x de leu rs biens.
« Lorsque quelqu’u n vient d ’ex p ire r, on b a t, devant
sa maison, un tam b o u r qui e st fait d’un tro n c d ’a rb re
c reu x . Le neuvième jo u r , ils l’ôtent de dessus son
é ch a fau d , ils l’ensevelissent dans une petite n atte ; iis
font dans la maison un a u tre échafaud u n peu plus
h au t, ils tendent des morceaux d ’étoffe tout a u to u r,
comme u n pavillon ; ay an t mis le corps su r ce d e rn ie r
éch a fau d , ils recommen cen t à c éléb re r la fête des
funérailles comme au p arav an t. Ce corps demeure là
ju sq u ’à la troisième a n n é e , q u ’ils l’en ôtent, ou plutô
t qu’ils en ôtent le sq u e le tte , c a r il n ’y reste alors
« Voyage pour la comp. d'octroi des Indes orientales en 1 6 0 2 ,
page 644.
^ Voyage de Bechteren aux Indes orientales en 1628, p. 69.