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ne le croirait au premier abord ; ils se tiennent ordina
iremen t près des côtes, dans les lieux où la me r
n ’a pas une grande profondeur ; ces lieux reçoivent
de la disposition des t e r r e s , des ro c h e s , de la profondeur
des eaux, de la n a tu re du so l, une série n ombreuse
de conditions diverses; aussi, ce n ’est que sur
quelques points des côtes que se tiennent certains
g en re s , certaines espèces de poissons '.
Les reptiles suivent aussi cette loi, Cuvier a démo
n tré que le boa constrictor q u ’on avait cru p ropre
aux deux co n tin en ts , ap p a rten a it seulement à l’Amérique
; les boas de l’ancien continent forment les
genres Pithon, etc.
Si nous poussons plus loin nos re che rche s , nous
verrons les innombrables myriades d’insectes et les
végétaux dont ils se no u rris sen t obéir aux mêmes
lois. Le catalogue des espèces connues est très -considérable
; aussi c’est chez ces êtres que la distribution
géographique a été le plus étudiée. On a rema rq u é
que certains genres se trouvaient répandus sous c e r taines
zones placées dans des circonstances an a logues
; pa r exemple, que les plantes des montagnes
appartenaient souvent aux mêmes g en re s , ou offraient
u ne physionomie analogue à celle des p lantes
de localités éloignées, et placées dans les mêmes
conditions de temp é ra tu re ; que sous des latitudes
opposées, m ais situées sous les mêmes parallèles nord
1 Voyez à ce sujet le Mémoire de M. de Humboldt sur les poissons fluviátiles
de l’Amérique équinoxiale.
et s u d , les genres d ’insectes offraient aussi une certaine
analogie de formes, etc. Quoi q u ’il en soit de
ces observations c u r ie u s e s , elles ne détruisent en
rien les lois que nous avons observées à l’égard des
autres êtres ; car si les genres ont e n tre eux une certaine
analogie, les espèces n ’en sont pas moins distinctes.
Certaines espèces de plantes se rencontrent, à la
v é r i té , dans des circonstances et des climats opposés;
mais on s’explique facilement ces cas p a r la facilité
qu’ont les graines de certaines plantes d’ê tre tra n s portées
pa r les v e n t s , les courants ou les oiseaux.
Il en est de même de certaines espèces d’insectes
que l’homme a répandues p a r tout l’univers.
Si cette immobilité des espèces dans leurs diverses
stations est prouvée, il faut nécessairement admettre
que cette immobilité a toujours existé depuis leur
c ré a t io n , e t , par c o n s éq u e n t, que cette création ,
qu’elle ait eu lieu à la fois su r toute la surface du
globe, ou successivement pour chacune de ses p a r ties,
a toujours été faite dans le lieu même où se t ro u vent
encore les créatures.
Il est difficile d ’admettre que la création ait eu
lieu su r u n seul point du globe, et que , de ce centre
commun, toutes les créatures animées soient parties
dans diverses directions. Les lois de la na ture sont
les mêmes pour toutes les c ré a tu re s , elles auraient
donc été interverties dès le principe? Il y aura it eu
loi de mobilité pour quelques espèces privilégiées,
loi d ’immobilité pour le plus grand nombre, qui au