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e t Desmoulins en font plusieurs espèces distinctes.
Pour nous, les Américains réunissent toutes les
conditions que nous avons assignées aux espèces p rimilives
; partout iis se présentent avec des caraclères
homogènes. Aucune combinaison des autres espèces
ne peut les former.
Quelques mélanges ont eu lieu dans les colonies
et sur le continent d’Amérique, entre les indigènes
et les noirs transportés d’Afrique. Ces métis sont peu
nombreux , on les a nommés ïambes, Caribocas,
Griffes à la deuxième et troisième génération.
Les métis d’Américains et d ’Européens ont reçu îe
nom de métis ou mestindes, et ceux de castis et postis
à la deuxième et troisième génération *.
Pour tous les auteurs, la plus grande partie des
races qui habitent l’Afrique , forment sons le nom de
nègres, la portion la plus distincte, la plus tranchée
du genre h uma in , et qui oppose u n obstacle invincible
à la théorie de ru n ité de l’espèce. C’est en vain
qu ’on s’est efforcé d’attribuer au climat et à d ’autres im
fluences aussi vagues celte teinte de îa peau. En admettan
t même ces causes pour la couleurde la peau, suffi-
sent-elies pour expliquer celle corrélation de la nature
des cheveux, des traits du visage, des proportions du
crâne, de tout cet ensemble si tranché, en un mot.
Que de rechercbes n ’a - t - o n pas faites pour conna
ître le siege et la nature de celte couleur de îa
peau? Ces recherches ont amené sans doule des d é -
i Voyez Blumenbach, De Vuni tê du genre humain, page 16od
coiiverles en anatomie, de même qu’au moyen-âge
la recherche de la pierre pbilosophale a amené de
précieuses découvertes en chimie; mais, pas plus
que la formation des métaux, la n a ture et la cause de
la couleur des nègres n ’est venue à la connaissance
cle l’homme. C’est en vain q u ’il s’efforce de vouloir
péné tre r les secrets de la c ré a tio n , il est forcé de r e connaître
son impuissance. Autant vaudrait chercher
la cause de la coloration des f le u r s , et vouloir
extra ire des plumes des oiseaux les inimitables couleu
rs qui les parent.
Contentons-nous donc d ’enregistrer ce qui est.
A l’exception des côtes septentrionales et d ’une
partie de celles de l’e s t , celte partie du monde est
enlièrement peuplée de races nègres. La difficulté
de pén é tre r dans r in lé r ie u r , l’a rd eu r du climat, la
férocité des habitaots , e t, disons-le aussi, le peu de
propension et d’aptitude d ’un grand nomDre de voyageurs
pour les recherches anthropologiques, font que
ces races sont encore loin d’être entièrement connues
et déterminées. Il est cependant probable qu’il
en existe plusieurs : M. Desmoulins y reconnaît trois
espèces distinctes, et AL Bory de Saint-Vencent en
admet quatre. Nous examinerons plus ta rd ces différentes
espèces.
Les Européens se sont établis sur quelques points
des côtes d ’Afrique; mais , ainsi que le rema rq u e
M. Gerdy lu i-même , « ces établissements n ’ont pas
amené de croisements sensibles. »
Voilà donc les habitants de trois parties du monde