sant, et que ce déplacement entre pour quelque
chose dans le pouls.
Les artères qui sont irritables elles-mêmes,
se contractent aussi sur le sang qui les gonfle,
et elles ne peuvent l’évacuer que dans les veines ,
à cause des valvules placées à l’origine du système
artériel, et qui empêchent le retour du sang dans
le ventricule. Celui-ci, une fois vidé du sang qui
l ’irritoit, se relâche et se dilate ; il est aussitôt
rempli par le nouveau sang que les veines y
versent. Les veines, si l’on excepte leurs plus gros
troncs, n’ont point de contraction sensible , mais
ïa marche du sang , outre l’impulsion qu’il a reçue
des artères, y est facilitée et dirigée par des valvules
toutes dirigées vers le coeur.
Avant d’entrer dans le ventricule, la veine se
dilate ordinairement, et forme un sac musculeux,
quoique plus mince que le ventricule lui-même ;
il porte le nom d’oreillette ,• il est irrité comme le
ventricule par le sang qui y arrive, et se contracte
dessus pour le chasser dans le ventricule.
L ’entrée de l’oreillette est très-souvent pourvue de
valvules , dont l’effet est le même que celui de*
valvules du ventricule : d’autres fois il n’y en a
point, et alors une partie du sang.ne peut manquer
de refluer dans les veines.
On comprend, sans que nous le disions, que
les contractions du ventricule sont alternatives avec
celles des artères et avec celles de l’oreillette.
Les animaux qui n’ont qu’une circulation n’ont
A r t . I. Circulation en général. 17 6
aussi qu’un ventricule, quoiqu’ils aient quelque*
fois deux oreillettes.
Les animaux qui ont une circulation double ,
peuvent avoir un ventricule à l’origine de leurs
deux artères, ou seulement à l’une des deux.
Les mammifères et les oiseaux en ont ainsi
deux, et les seiches, parmi les mollusques.
Tous les autres animaux n’en ont qu’à l’origine
de l’une des deux artères , et pas tous à l’origine
de la même. Les poissons 1 ont a 1 origine
de l’artère pulmonaire j les mollusques à l’origine
de l’artère du corps, ou de l’aorte ; car c’est le
nom particulier de cette artère.
L a réunion de l’oreillette et du ventricule porte
le nom de coeur. Les poissons et les mollusques
ont donc un coeur simple ; pulmonaire dans les
premiers , aortique dans les autres. Les reptiles
ont aussi un coeur simple, mais qui est à la fois
pulmonaire et aortique. Les mammifères , les
oiseaux et les seiches, ont un coeur d ou ble , ou
plutôt deux coeurs j un aortique et un pulmonaire.
Dans les mammifères et les oiseaux , les deux
coeurs sont accolés l’un a l’autre , et ne forment
qu’une masse, et c’est cette masse qui porte vulgairement
le nom de coeur , comme si elle n en
faisoit qu’un. Dans les seiches , non-seulement les
deux coeurs sont sépares, mais le coeur pulmonaire
est lui-même divise en deux, fort exoignes,
parce que la veine qui vient du corps se di