X X V I I I e L eçon. V o i x .
thyroïde. Les ligamens antérieurs , ou plutôt ici
extérieurs, sont peu séparés de l’épiglotte.
L e thyroïde est comme dans les canis ; l’épiglotte
arrondi ; les arythénoïdes en rhonïbe plus
large que haut.
L e raton diffère des ours, en ce qu’il a les
rubans vocaux plus profondément.
L e b laireauy si voisin des ours, a un caractère
bien particulier à son larynx. Les ligamens
ont la position ordinaire. Le postérieur a son bord
libre assez obtus ; l’antérieur a le sien, qui est le
bord postérieur , au contraire très- tranchant. L e
ventricule est très-ouvert, et donne dans deux
poches qui s’étendent, l’une fort avant sous la
racine de la langue , où elle n’est séparée de sa
congénère que par les muscles hyo-épiglottidiens ;
l’autre en arrière, entre le thyroïde et le cricoïde.
L e son doit être] principalement produit par le
brisement qu’éprouve l’air contre le bord postérieur
du ligament antérieur, lorsqu’il entre avec
force dans ces deux poches.
L a marte a ces mêmes sinus , mais l’antérieur
est moins étendu à proportion; la loutre ne les a
point ; le coati a les deux ligamens aussi libres et
aussi tranchans l’un que l’autre , quoiqu’en sens
contraire ; son ventricule est profond, mais il n’a
point de sinus.
Dans le p h o q u e , le ruban vocal est obtus et
peu libre ; le ligament antérieur se confond en
avant avec la base de l’épiglotte. L e ventricule
est peu profond, et sans sinus.
L e phoque est encore remarquable en ce qu’il
a les anneaux de la trachée continus. On a attribué
cette particularité au lion ; mais à tort. Il
a seulement les deux extrémités de ses anneaux
rapprochées.
L ’épiglotte de la chauve-souris est si petit et
si ïnolu , qu’on en a quelquefois nie 1 existence 5
ses rubans vocaux sont peu distincts.
4°. L e s animaux à bourse
Méritent d’être décrits ensemble, parce qu’ils
ont un larynx très-particulier.
Dans le kanguroo , les arythenoïdes sont très-
grands, et font, parleur bord supérieur, les deux
tiers de celui de la glotte. Il n’y a ni cartilage
cunéiforme , ni ligament anterieur, ni ventricule
d’aucune espèce. On pourroit même dire quïl n'y
a point de ruban vocal ; le tiers restant du bord
de la glotte est formé par une membrane libre,
allant de Varythénoïde au thyroïde, mais si large,
qu’elle fait plusieurs plis , et qu’il est impossible
que l’arythénoïde recule assez pour la tendre.
L ’extrémité du thyroïde, qui porte 1 epiglotte ,
forme une petite concavité dans laquelle répond
cette membrane. Les bords de la glotte sont assez
écartés dans leur milieu. Je ne puis apercevoir
dans cette disposition aucun instrument vocal, et
je me trompe for t, ou le kanguroo doit etre à
peu près muet. L ’épiglotte est arrondi et un peu
échancré.