chaque côté à la base de l’abdomen de l’araignée f
mais il ne donne que dans une vésicule, qui ne
paroît point fournir de vaissèaux aériens. Seroient-ce
ses poumons? et des vaisseaux sanguins rampe-
roient-ils sur ses parois ?
A R T I C L E V .
D e la respiration dans les èchinodermes.
Monro a regardé les pieds, ou ces tentacules cylindriques
et extensibles sur lesquels marchent les
oursins les astéries et les holothuries, comme
des organes pour l’absorption du fluide ambiant,
au moins dans le premier de ces genres.
Cette fonction nous paroît appartenir, dans les
oursins et les astéries y à des organes beaucoup
plus petits et plus nombreux ; pour les voir, il faut
observer dans l ’eau une astérie vivante : on remar^
que alors , qu’outre les grands tentacules du dessous
du corps, toute la surface de l’animal se hérisse
de petits tubes charnus et béans , qui rentrent
dans les petits trous de l’enveloppe sitôt qu’on tire
l ’animal de l’eau. Ils forment un joli spectacle dans
les grandes espèces. Il en sort de tous les points de
la surface ; les épines mêmes en font sortir par de
. petits trous le long de leur tige, et tant que les petits
tubes sont saillans, iis ont l’air de petites feuilles
d’arbres adhérentes à leurs branches. Il y a des
espèces où ils forment des houpes ou des pelotons
.autour de ces épines : ceux de ces tubes, qui régnent
aux deux côtés des pieds, sont généralement plus
longs que les autres.
Leur forme et leur manière d’agir ne permettent
pas de douter que ces tubes n’ayent pour fonction
d’inspirer l’eau au-dedans du corps ; il est probable
qu’ils en font arriver quelques parties par les
mésentères dans les vaisseaux du système intestinal
: peut-être en épanchent-ils aussi une partie
dans la grande cavité des branches ; mais les expériences
que j ’ai tentées à ce sujet ne m’ont point
encore donné de résultat satisfaisant.
Les holothuries, du moins Yholothuria tubu-
losa , que j’ai observée vivante, n’ont point de ces
tubes saillans à l’extérieur ; mais on y observe, un
organe interne qui ne peut manquer d y avoir rap
port: c’est un ou plusieurs arbres membraneux et
creux , dont le tronc communique au-dehors dans
ce même cloaque où se rend l’anus : il se porte dans
l’intérieur du corps, se divise et se subdivise en
branches; et celles-ci, enfin, en petites productions
coniques : d’espace en espace les branches se
renflent en vésicules , et en général on les trouve
plus ou moins gonflées d’eau, selon 1 état ou on
dissèque chaque sujet» *'
Dans Yholothuria tubulosa, il n’y en a qu un
seul tronc, qui s è partage dès .su naissance en deux
branches principales; l’une des deux marche le
long de l’enveloppe générale, et lui r e s t e adhérente
par une espèce de mésentere ; 1 autre se glisse entro