paroit si semblable aux patelles, a ses branchies en
forme de petites lames longues , placées en-dedans
dune cavité au-dessus de son col, mais formant
une sérié transversale, autour du bord de cette
cavité ; ce qui ne ressemble ni à la patelle , ni aux
autres genres.
Au reste, quelle que soit la forme des branchies
dans les gastéropodes, la marche du sang y est la
même : chaque division et subdivision reçoit un
vaisseau ou un rameau de vaisseaux de l’artère
pulmonaire qui dérive de la veine-cave, et en rend
un de meme ordre pour la veine pulmonaire qui
se rend dans le coeur. C’est de la position des branchies
que dépend celle du coeur , ainsi que la direction
des gros vaisseaux.
Les acéphales ont leurs branchies en forme de
feuillets, composés chacun d’une double lame , et
d’une double série de vaisseaux très-régulièrement
serrés les uns prés des autres comme les dents
d’un peigne fin, tous tranverses à la longueur des
feuillets. Les uns de ces vaisseaux sont artériels,
et viennent d’un gros tronc qui rampe sur toute la
base du feuillet ; les autres sont veineux, et Centrent
dans un autre tronc qui rampe le long du
premier. Les deux genres de vaisseaux sont perpendiculaires
à leurs troncs respectifs. Les acéphales
à coquilles ont quatre de ces feuillets enfermes
entre les deux lobes de leur marteau, et
entre lesquels passe le pied quand il y en a un.
L a face interne des quatre feuillets triangulaires
Sect. II. Art. I. Resp. des mollusques. 4 2 7
qui entourent la bouche, et tiennent lieii de lèvres
ou de tentacules, est aussi striée par des vaisseaux
semblables à ceux des branchies, et pourroit bien
servir de inémê à la respiration.
M. Poli admet de petits vaisseaux aériens, qui
auroient leurs orifices dans les petits tentacules placés
d’ordinaire au bord postérieur du manteau, ou
^utour de l’ouverture du tube branchial ; qui de-là
pénéfreroient jusqu’à un certain réservoir d’où l’air
iroif dans l’intérieur des branchies. Je n’ai rien pu
voir de pareil ; et la respiration m’a semblé se faire
dans les acéphales comme dans les autres mollusques
et comme dans les poissons, par le simple
afflux de l’eau à la surface extérieure des branchies.
Une partie des genres fait parvenir cette eau sur
ses branchies* en entrouvrant simplement sa coquille
et les bords antérieurs de son manteau ; elle l’en
fait ressortir en refermant cette coquille. Dans la
moule, où la plus grande ouverture de la coquille
est en arrière, c’est de ce côté que se fait l’entrée
et la sortie de l ’eau ; quand on observe la moule
vivante dans l’eau , on voit à la surface de celle-ci
un petit tourbillon produit par le mouvement imprimé
au fluide par la respiration. Dans les genres
qui ont le manteau prolongé en arrière en un ou
deux tubes, c’est par le tube le plus éloigné du dos
que l’eau entre et sort, ou par le canal analogue
quand il n’y a qu’un tube ; car alors il est toujours
divisé en deux canaux. Les coeurs , les vènus, les