tures de sa double membrane. L e long de chacun
des deux bords longitudinaux de ce plan, est un
gros vaisseau qui pénètre par la base dans le thorax
de l’animal ; l’un est artériel et l’autre veineux.
Si l’on y souffle, on voit sur-le-champ tous les
petits feuillets qui composent la pyramide , se gonfler
d’air. Ainsi, le sang se répand sur toute leur
surface, et c’est-là qu’il reçoit l’impression de
l’eau.
Il y a sept de ces pyramides de chaque côté.
Comme le rebord du thorax qui les embrasse est
inflexible , il a fallu un mécanisme particulier pour
renouveler l ’eau qui abreuve les branchies. Il s’opère
par deux lames presque de substance de parchemin
, articulées sur le thorax près des mâchoires,
très-alongées , et se portant obliquement, l’une en-
dedans entre les branchies et le corps , l’autre
en-dehors entre ses mêmes branchies, et le rebord
du thorax qui les recouvre. Ces deux lames, en
comprimant les branchies, expriment l ’eau des
intervalles des lames , et en cessant de presser,
elles en laissent rentrer de nouvelle.
Dans les décapodes à longue queue y homars a
écrevisses, langoustes , les pyramides branchiales
, quoique semblablement placées , sont plus
nombreuses et plus compliquées. Au lieu d’avoir
des deux côtés de leur plan vertical, des lames
empilées , elles y ont des rangées de filamens cylindriques
; de manière que leurs faces sont hérissées
comme du velours. Le nombre de ces filamens
va
Sect. II. Art. II. Resp. des crustacés. ' 433
va à plusieurs milliers par pyramide ; chacun d’eux
est formé de la réunion d’une artère et d’une
veine y chaque pyramide a aussi sa grosse artère
et sa grosse veine , qui aboutissent dans le corps.
Ces pyramides hérissées des décapodes macroures
, sont placées par groupes , entre des
lames verticales comme elles, dont une remonte
derrière chaque groupe. Ces lames sont attachées
à la première articulation des pieds, et les pieds
ne peuvent se mouvoir sans faire mouvoir les
lames, et sans qu’il s’exerce sur les branchies une
compression ou un relâchement.
Il y a dans le homar et dans Vécrevisse , cinq
groupes de quatre pyramides chacun, et une pyramide
solitaire en avant et en arrière, dont l’anterieure
est fort petite. C ’est donc en tout vin°t-
deux branchies de chaque côté. Le premier groupe
est attache a la paire de mâchoires la plus extérieure j
et la pyramide solitaire, qui est en avant, sur la
paire de mâchoires que celle-là cache. Le deuxième
groupe est sur les grosses pâtes en tenaille ; les
autres sur les pieds suivants, excepté le dernier qui
n a qu une pyramide solitaire. Dans chaque groupe
il y a une pyramide la plus extérieure qui est attachée
au pédicule de la lame de parchemin, et se
meut avec elle ; les trois autres adhèrent au corps
meme, et n’ont pas de mouvement propre. L a première
solitaire est aussi sur sa lame 5 mais la dernière
tient au corps , et n’a derrière elle qu’un rudiment
de lame. Il y a , de plus , deux lames eu
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