D ’autres puissances accessoires servent encore a
l’expiration, et en composent le mécanisme.
i ° . L ’élasticité des côtes mise en jeu dans l’inspiration
par les muscles releveurs $ dès que ces
muscles cessent de se contracter, les côtes« qu’ils
ont relevées, et dont ils ont ouvert les arcs, reprennent
, par cette force, leur état naturel, s’abaissent.,
referment leur a r c , et diminuent le diamètre
transversal de la poitrine.
2°. Tous les muscles qui abaissent les côtes ont
le même usage. Tels sont les muscles droits du
bas-yentre et les obliques desceiidans , que nous
venons de considérer comme ayant un autre effet
servant au même but ; le carré des lombes ,1e petit
dentelé postérieur et inférieür, le sacro-lombaire
et le très-long du dos.
Toutes ces puissances sont communes à l’homme
et aux mammifères , et ne présentent aucune différence
remarquable , si ce n’est celle que nous
avons déjà décrite Ç leçon I I I , art. II ) , relativement
au long dorsal et au sacro-lombaire qui sont
très-petits dans les chauve-souris, ainsi que les
autres muscles de l’épine , et dont l’influence dans
la respiration est conséquemment nulle , ou à peu-
près. .
L a seconde portion de ce même mécanisme , qui
réside dans les poumons, consiste :
i°. Dans l’élasticité des. tuyaux aériens mise en
jeu par l’air qui les dilate j
20. Dans la contraction de ces mêmes tuyaux
A r t . IV . Mécanisme de la respiration. 35g
déterminée par les fibres musculaires qui les entourent.
Il résulte de cette histoire, que les poumons des
mammifères sont purement' passifs dans l’inspiration
, tandis qu’ils participent, par leur propre
force , au mouvement de l’expiration.
B. Dans les oiseaux.
L e mécanisme de la respiration doit produire,
dans ces animaux , l’entrée dé l’air , non-seulement
dans les poumons, mais encore dans les grandes
cellules , et sa sortie de ces mêmes parties: Il ne
peut donc plus être absolumsnt le même que dans
les mammifères. L a situation reculée des poumons
qui sont enfoncés dans les intervalles des côtes , do
chaque côté de la colonne vertébrale , et par conséquent
près de la portion des parois de la poitrine ,
qui 11e jouit de presqu’aucune mobilité pour les dilater
ou les resserrer , en est la première cause principale.
L a seconde, c’est la dispersion des grandes cellules
dans la cavité commune. Il en résulte, en effet,
que la respiration des oiseaux ne pouvoit avoir pour
principal agent un- diaphragme semblable , pour la
situation et pour la structure , à celui mammif
è r e s , qui 11’auroit jamais pu dilater à la fois les
poumons elles grandes cellules. Aussi avons-nous
d it, dans notre premier volume , que les oiseaux
n’avoient pas proprement de diaphragme, ce qui
ne doit pas s’entendre d’une manière absolument