qu’il se mélange assez intimement avec la partie du
sang qui doit suivre la même route, quoique n’ayant
pas été soumis, dans les poumons, à'l’action de
l ’élément ambiant. L ’embouchure de l’oreillette
droite donne , au contraire, directement, soit dans
l ’antre qui conduit à l’embouchure des artères pulmonaires
, soit dans l’embouchure commune des
artères du corps. L ’une et l’autre sont placées à la
partie la plus à droite du ventricule. L e premier ,
dont la grandeur varie, est inférieur à l ’autre et
communique avec lui par une très-large ouverture.
Quelquefois il s’étend assez loin vers la partie postérieure
du coeur ; d’autres fois il est si petit, dans les
tortues de terre par exemple, que son ouverture est
aussi grande que sa cavité. Ce n’est que dans le
premier cas , dont nous avons trouvé des exemples
dans plusieurs tortues de m er, qu’il mérite le nom
de loge pulmonaire. L e sang qui débouche par l’embouchure
de l’oreillette1 droite, se dirige particulièrement
vers cette partie le long d’un sillon qui va
de l’une à l ’autre.
De la loge pulmonaire il n’a qu’une route à prendre
, celle de l’artère pulmonaire , dont l’embouchure,
bordée de deux valvules, est percée à la base
du coeur en dedans des suivantes. Ce sont celles des
aortes ; elles s’ouvrent très-près l’une de l’autre
dans la partie la plus à droite de la loge supérieure,
la même qui reçoit le sang des deux oreillettes.
Celle qui répond à l’aorte gauche est un peu plus
en dedans que celle de l’aorte droite, et lui est inférieure
5 toutes deux sont bordées de deux valvules
semi-circulaires. C ’est ainsi que nous les avons vues
dans les tortues de mer ; mais dans les tortues de
terre, il n’ v a voit qu’une seule embouchure pour
toutes les artères du corps. ,
B. Dans les sauriens.
Nous décrirons d’abord le coeur des crocodiles,
parce qu’il nous fournit un exemple de la structure
la plus compliquée que nous ayons observée dans
les animaux de cet ordre , et même de toute la classe
des reptiles.
Son péricarde adhère, comme dans les chélo-
niens, au péiâtoine qui revêt la convexité du foie,
et sa pointe tient, par un cordon tendineux très-
fort , à la partie libre de ce sac , qui est extrêmement
épaisse, et comme fibreuse à 1 extérieur. II
est contenu, en partie, entre les deux lobes de ce
viscère, e t, pour l’autre partie , entre les deux
poumons.
Ses oreillettes, un peu moins grandes que dans
les chèloniens , ayant d’ailleurs les mêmes rapports
, ont des parois épaisses, affermies par de
fortes colonnes charnues, dirigées en différens sens.
Le ventricule, proprement dit, présente une
forme ovale et des parois très-épaisses. Sa cavité
est divisée en trois loges , communiquant entre elles
par plusieurs orifices, mais donnant cependant au
sang qu’elles reçoivent une marche assez déterminée.
L ’une de ces loges est inférieure et droite :
l’oreillette du même côté y verse, par une large