de lames. Celles-ci ne sont pas soudées par paires,
comme cela a lieu ordinairement, mais leurs deux
rangées sont séparées par des rayons cartilagineux
sur lesquels elles s’appuient, et par un muscle qui
sera décrit dans la suite. Les lames en supportent de
plus petites qui leur sont perpendiculaires , et nous
ont paru uniquement membraneuses et vasculeuses.
C est sur elles que s’étalent les plus fines ramifications
des vaisseaux pulmonaires. L e rameau de
l ’artère pulmonaire fournit, à chaque paire de
lames, deux ramuscules ; le plus grand suit le bord
interne des lames , et le plus petit, leur bord externe
, à côté de la veine pulmonaire , ou plutôt du
jameau qui forme une des racines de l’artère du
corps. L e premier s’anastomose, à quelques distances
de l ’extrémité des lames, avec un rameau
transversal qui passe d’une lame à l’autre, et forme
ainsi une artère communiquante pour tous leurs
rameaux internes.
Les branchies de l ’hippocampe semblent, au
premier coup-d’oeil, s’écarter de la conformation
générale , beaucoup plus qu’elles ne le font en
effet. Elles sont composées de huit rangées de panaches
, réunis par paires, de sorte qu’elles
repondent aux quatre branchies ordinaires.
Les rangées extérieures n’ont que cinq panaches
; celles qui les suivent en ont six -, on en
compte sept dansjes troisièmes , et huit dans les
deux moyennes ; ce qui donne une forme arrondie
à la totalité des branchies. Chacun de ces panaches,
dont
Art. lit . Structure des tranchiez. 353
dont l’extrémité est arrondie , est formé d’une lame
cartilagineuse fixée sur l’arc de la branchie, qui
soutient, comme dans les raies, d’autres petites
lames membrano - vasculaires, bien séparées en-
tr’elles, et rangées contre les premières dans le
sens des arcs. On voit que cette structure n’est pas
essentiellement différente de celle décrite en premier
lieu. Il n’en est pas de même de îa suivante,
découverte dans le silurus anguillaris, par
M. Geoffroy , mon célèbre ami. Il y a dans ce
poisson, outre les branchies ordinaires, dont les
lames sont plus courtes qu’on ne les trouve généralement,
quatre branchies accessoires, deux pour
chaque côté, dont l’organisation n’a , jusqu’à présent
, pas d’autre exemple. Ce sont des arbres creux,
à ramifications très-nombreuses, et dont les parois
semblent être de nature artérielle. La surface extérieure
de ces arbres est couverte par les ramifications
des branches de l’artère pulmonaire, qui
augmentent en nombre et deviennent plus fines, à
mesure que les arbres se divisent davantage. Les
dernières extrémités de ces ramifications s’ouvrent
dans les rameaux des arbres, et y laissent transsuder,
par une foule de villosités qui paroissent à
la surface interne de ces rameaux, l’injection
qu’elles ont reçue du tronc pulmonaire. Les troncs
de ces arbres s’ouvrent eux-mêmes dans les racines
de l’aorte , au moment ou elles se dégagent de
dessous les branchies.
Ils peuvent donc êtrç considérés, non-seulement
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