tion , ainsi que dans le quatrième $ elles portent le
nom à.’oreillettes ou de sinus des veines.
Dans le dernier exemple , les deux cavités qui se
remplissent du sang des oreillettes, le vident dans
les artères. L a même chose s’exécute dans les deux
autres exemples, par une seule cavité, que l’on appelle
ventricule. L a capacité des ventricules est plus
grande que celle des oreillettes dans tous les animaux
à sang chaud, ou à circulation double. L e
contraire a lieu dans les classes dont le sang est
froid. Les parois de ces dernières , beaucoup plus
minces que celles des ventricules , semblent généralement
autant membraneuses que musculeuses.
Elles n’ont pas de couches épaisses de fibres musculaires
, mais seulement des faisceaux, rassemblés,
dans certaines portions, en cordons plus ou moins
forts, qui s’entrelacent entr’eu x , et ne présentent
souvent, dans leurs intervalles , qu’ une paroi membraneuse
et transparente. Les parois des ventricules
ou des cavités artérielles sont, au contraire, essentiellement
musculeuses pelles ont toujours beaucoup
plus d’épaisseur que celles des sinus veineux ,
et sont presque uniquement composées de faisceaux
musculeux , ayant une'manière d’être toute particulière
qui distingue parfaitement le coeur, des muscles
volontaires. Ce ne sont point, en effet, comme
dans ceux-ci, des faisceaux parallèles entr’eux, et
réunis par un tissu cellulaire plus ou moins évident j
mais iis se partagent souvent et semblent se ramifier,
s’entrelacent les uns dans les autres, prennent des
directions bien différentes, et n’ont point de tissu
cellulaire apparent qui serve à les unir. Cette description
est d’autant plus vra ie, qu’on les observe
plus près de la surface interne du ventricule. L à ils
se rassemblent en cordons plus on moins forts, plus
ou moins distincts , plus ou moins détachés de cette
surface, qui s’entrecroisent,et laissent entr’eux des
enfoncemens ovales ou d’autres formes , dont la
profondeur varie. Dans les animaux qui ont deux
ventricules séparés, ces cordons sont toujours plus
forts et plus distans dans celui qui répond aux artères
du corps, que dans le ventricule pulmonaire j
mais dans l’un et dans l’autre ils sont peu libres,
et rarement détachés de tout leur contour, au point
de former par intervalle des espèces de ponts, sous
lesquels le sang puisse passer. Us sont au contraire
beaucoup plus libres dans les animaux où le coeur
n’a qu’un ventricule, particulièrement lorsque celui-
ci doit avoir sa cavité plus ou moins anfractueuse,
ou même divisée en plusieurs loges. Alors, comnifr
nous le verrons plus en détail dans les articles sui-
vans , un grand nombre de ces cordons sont détachés
dans une partie de leur étendue, et forment,
en s’entrecroisant , une foule de petits sinus qui
communiquent les uns dans les autres , et dans lesquels
le sang passe comme à travers un crible. Us
servent, dans le cas de circulation pulmonaire in—
complette , à mélanger, jusqu’à un certain point,
la portion du sang qui vient des poumons, avec celle
qui n’a pu y passer. Des artères qui viennent des
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