On en trouve deux dans le choetodon cilia ris,
tandis qu’il n’y en a pas, mais seulement deux
légères échancrures, dans le zèbre ( choetodon
zébra ). Elles sont un peu plus profondes dans
le sogo ( holocentrus so g o ), de sorte qu’on peut
compter au foie trois lobes inégaux. Celui de la
saupe ( sparus salpa ) en a également trois. Il
n’y en a que deux dans le pa g re ( sp. p a g ru s ),
le p a g e l ( sp. erythrinus) , le labrus melops ,
dont le gauche est beaucoup plus grand que le
droit. Il n’y en a pas dans d’autres labres.
Dans les ca rp e s , parmi les abdominaux, le
foie a de longs lobes très-profondément divisés,
dont le nombre varie, suivant les espèces. Dans
la carpe proprement dite , ils Sbnt tellement
disposés qu’on ne peut guères les compter. Ils
remplissent tous les intervalles des circonvolutions
de l’intestin, et forment une masse, dont la
grandeur relative excède peut-être celle de tout
autre animal. Dans le brochet il n’en a pas.
Dans le muge volant de même ( exocoetus exi-
liens ). Il en a deux dans plusieurs clupes. Il
n’en a pas dans le saumon. On en trouve deux
dans le biçhir (polypterus niloticus). Il n’y en
a pas dans le quatre oeils ( anableps tetrophtal-
m u s ) , le mormyre herse, le mugil albula. On
en compte trois dans le silure b a gre5 un moyen
placé en travers de l’estomac en dessous, et deux
latéraux, qui forment comme deux appendices
triangulaires, relevés sur celui-ci. L e foie du
silurus glanis en a deux. Celui du cuirassé
tacheté, de même, ( loricaria maculata ). Ces
exemples suffiront pour prouver combien les divisions
du foie sont variées dans les quatre classes
des animaux vertébrés , et le peü d’influence que
ce caractère doit avoir sur les fonctions de cet organe.
Nous en trouverons de plus importans
dans les articles suivans.
A R T I C L E I I .
Des canaux hépatiques.
Ils naissent dans le foie par une foule de racines
extrêmement fines, qui grossissent à mesure qu’elles
se réunissent et se rassemblent enfin en un ou plusieurs
troncs, qui sortent de cet organe par un seul
point, ou par plusieurs endroits différens. Iis se
distinguent des autres vaisseaux qui entrent dans
la composition du foie, par leur couleur jaunâtre ,
la plus grande épaisseur de leurs parois et une consistance
plus ferme. L ’anatomie comparée n’a rien
appris, jusqu’à présent, sur les différences qu’ils
peuvent avoir dans les différens animaux, pendant
qu’ils font partie du foie; mais la manière
dont ils se comportent, une fois parvenus hors de
ce viscère , soit entre eu x , lorsqu’il y en a plusieurs
, soit avec le canal ou les canaux pancréa-
uques, soit avec le canal intestinal, varie beaucoup.
La bile qu’ils conduisent dans l’intestin peut y
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