444 X X V I I e Leç. Ciré. et resp. des an. sans vert.
les intestins, et entrelasse ses rameaux avec les
vaisseaux que j ’ai décrits dans l ’Article IV de la
première section, et qui communiquent de l’un des
grands troncs vasculaires à l’autre. Cet entrelacement
est si intime , qu’on ne peut dégager les deux
systèmes sans les déchirer $ et il y a grande apparence
qu’il se fait à cet endroit une communication
entre le fluide nourricier et le fluide ambiant,
\J holothuria pentactes a deux troncs distincts,
divisés profondément en grandes branches : d’au .
très espèces n’en ont qu'un seul qui ne se partage
pas, etc.
Tout ce qui vient dans l’échelle aü-dessous des
holothuries, ne paroît pas avoir d’organe particulier
de respiration.
Les méduses et rhizostomes, qui ont leurs plus
nombreux vaisseaux dans les bords amincis de leur
disque, peuvent cependant respirer par-là, plus
que par les endroits plus épais ; mais les zoophytes
proprement dits , à compter des polypes à bras
( hydra ) , respirent également par toute leur surface.
S i , comme il nous semble y avoir quelque probabilité
, les organes vibratiles des vorticelles et des
rotifères étoient respiratoires , il faudroit peut être
placer ces animaux plus haut dans l’échelle, qu’on
ne l’a fait jusqu’ici : leur petitesse empêchera sans
doute long-temps qu’on n’ait des idées certaines à
cet égard.
VINGT -HUI T I ÈME LEÇON.
Des organes de la v o ix .
O n réserve d’ordinaire le nom de voix au son
que les animaux produisent en faisant sortir 1 air de
leurs poumons, au travers de leur glotte : dans ce
sens il n’y a que les animaux à poumons, c’est-à-
dire , les mammifères, les oiseaux et les reptiles,
qui aient une voix. C’est dans ce-sens aussi que nous
emploierons ce terme, lorsque nous n avertirons
pas que nous en étendons l’acception ; car on peut
encore s’en servir pour désigner les divers bruits
que font les animaux pour s’appeler entr’eux, ou
pour exprimer quelques-uns de leurs besoins ou de
leurs passions, quoique ces bruits ne soient pas produits
par le poumon.
L a voix, comme tous les autres sons, est toujours
une vibration communiquée à l’air ; elle offre,
comme eux, trois ordres distincts dç qualités, indépendantes
les unes des autres , savoir .
Le ton, ou les divers degres de grave et d aigu ,
qui dépendent de la vitesse des vibrations ;
Y?intensité, ou les divers degrés de force , qui
dépendent de l’étendue des vibrations ;
Et lé timbre, qui dépend de circonstances jusqu’ici
indéterminées et relatives au tissu ou à la
substance ou à la ligure du corps sonçre.