blessures , la nécessité d’être protégées par des
corps environnans, a déterminé la première disr-
position.
-Deux branches considérables se réunissent rarement
en une seule : les vertébrales en fournissent
un exemple ; mais les anastomoses sont beaucoup
plus fréquentes entre leurs rameaux. Les divisions
et la distribution de ceux-ci ont quelque chose de
particulier dans la plupart des viscères.
Avant que l’anatomie comparée , aidée du microscope
, eût démontré, dans les grenouilles , la
terminaison des artères dans les veines sanguines,
ou que l’art des injections eût rendu indubitable
dans d’autres animaux plus voisins de l’homme, et
enfin dans celui-ci, on croyoit que le sang étoit déposé
par les précédens vaisseaux dans un tissu
spongieux, d’où il étoit repris par les veines. Ce
passage des artères dans les veines , peut t se faire
lorsque les unes et les autres contiennent encore un
sang rouge , ou lorsque celles-ci dans leur origine,
et les premières dans leur fin , ne charient plus
qu’une sérosité transparente et sans couleur. Le
sang qui passe si facilement dans certaines maladies,
ou par les injections, sans lésion organique
apparente, des artères dans les canaux excréteurs,
prouve bien que ceux-ci sont encore l’aboutissant
d’une partie des ramifications des premières.
Enfin, les artères se terminent à la surface de la
peau, dans les cellules des poumons, dans les cavités
fermées dçs membranes séreuses , dans celles
ouvertes des membranes muqueuses, dans les nombreuses
cellules du tissu cellulaire , par une foule
de petits vaisseaux capillaires qui ne charient plus
de sang, mais une humeur ordinairement séreuse ,
un peu différente cependant dans ces differentes
parties, qui s’exhale probablement des orifices
béans de leurs extrémités.
A R T I C L E I V .
De la structure des veines en général.
Les veines rapportent au coeur le sang qu’elles,
ont reçu des extrémités artérielles, e t , dans les
animaux qui ont un système lymphatique, l’humeur
que les vaisseaux nombreux de ce système
vont puiser dans toutes les parties. Dans ceux qui
en sont dépourvus , elles reçoivent immédiatement
le chyle des intestins, et les résidus de la nutrition
des autres parties.
Ce sont des canaux analogues aux artères , dont
ils diffèrent cependant à beaucoup d’égards. Leurs
parois , généralement minces , et demi- transparentes,
plus épaisses cenendant proportionnellement
dans les petites veines que dans les grandes, s’affaissent
lorsqu’on les coupe transversalement5 elles
sont beaucoup plus extensibles que celles des artères
, et les surpassent en densité. Elles ne sont point
entourées , comme les artères, de plexus nerveux,
composés de filamens nombreux et serrés $ mais le