brane. Un véritable péritoine contient cependant
la totalité des viscères, et forme même une lame
de séparation pour le coeur qui est dans une cavité
à part, ainsi que le poumon quand celui ci n’est
pas tout à-fait, extérieur ; mais je n’ai point vu que
ce péritoine se repliât en dedans pour embrasser
l ’intestin. -
Le péritoine des gastéropodes double presque
toute la peau extérieure du corps ; cette tunique si
épaisse et si musculeuse le contient et le protège
éminemment Dans ceux qui ont une coquille, la
partie du corps qui reste toujours dans cette armure
, n’est point enveloppée de muscles ; elle n’est
revêtue que du péritoine et d’une lame mince de
la peau : on pourroit presque la considérer comme
Une hernie naturelle , qui auroit .échappé à la
pression de la partie musculeuse, de celle qui peut
à volonté rentrer ou sortir de la coquille.
Dans les céphalopodes} le péritoine est un sac ,
plongé dans un autre sac, dans celui qui constitue
proprement le corps : mais ce dernier n’enveloppe
pas entièrement l’autre ; son ouverture laisse
le péritoine à découvert par-devant ; il n’a alors
sur lui qu’un prolongement mince de la peau. Le
péritoine des céphalopodes est encore remarquable
en ce qu’il est ouvert de deux orifices qui communiquent
au-dehors, et qui peuvent en laisser
échapper les sérosités; je ne crois pas qu’il y ait
d’autre exemple de cefie conformation , si ce n’est
dans les ra ie s , où l’on peut aussi en soupçonner
une pareille.
Sect. IL Art. IIX. Soutiens et enveloppes. i 5<j
Comme les céphalopodes ont une tête distinguée
par un col et un vrai crâne cartilagineux ; leur
péritoine, qui ne va que jusqu’au col, n embrasse
pas le cerveau , ni la masse de la bouche , comme
cela arrive dans les autres mollusques.
Le péritoine des acéphales occupe , en vertu
de la forme de leur corps ^ une moindre place que
celui des autres mollusques ; il est embrasse par
les muscles qui se rendent au pied, et lorsqu il
n’y a point de pied , il est simplement recouvert
par la peau générale : aucun mollusque ne m a
rien montré qui eût l’air d’un épiploon.
B . Dans les vers.
Les uns , comme Y arénicole, n’ont leur canal
soutenu que par lés vaisseaux sanguins ; les autres,
comme le ver de terre , ont de petites membranes
transverses qui lient le canal à l’enveloppe extérieure
du corps , mais il m’a semblé qu’un iriesen-
tère proprement dit n’existe dans aucun. Une
membrane mince qui double intérieurement l ’enveloppe
générale, peut passer pour un péritoine.
C. Dans les crustacés.
Nous ayons vu , dans la section précédente, comment
l ’estomac des crustacés est maintenu "en placé
par ses muscles ; le reste dû canal ne l’est que
par les vaisseaux et par la çompressieu des parties
environnantes,.