2 °. Péricarde.
Ce dernier, ou le péricarde , forme au coeur
une double enveloppe , dont la plus intérieure , la
plus mince, adhère immédiatement à sa surface
externe , et à celle du commencement des gros vaisseaux.
Elle se replie de-là sur elle - même , et
vient former , autour du coeur, un deuxième sac ,
dont la capacité excède un peu le volume du coeur :
ces deux sacs n’ en font proprement qu’un, dont
une partie seroit repliée dans l’autre, comme on le
fait des honnets de nuit. Il résulte de cette disposition
que la cavité du péricarde est fermée de toutes
parts comme celles du péritoine et de la plèvre ; sa
structure et ses fonctions ont d’ailleurs une parfaite
analogie. Sa surface interne est constamment humectée
de la vapeur qui s’en exhale , et favorise les
mouvemens du coeur, qu’il protège en lui fournissant
une enveloppe, et qu’il assujettit. L a moitié
libre du péricarde', beaucoup plus épaisse que celle
qui est adhérente au coeur, n’a point exactement
la forme conique de ce dernier , mais elle se rapproche
de la forme globuleuse. Cette même partie
adhère dans l ’homme , par un tissu cellulaire
serré, au centre tendineux du diaphragme, et même
à sa partie charnue v i s -à -v is du cartilage de la
sixième côte. On trouve encore dans Y orang-outang
une semblable adhérence ; mais elle est réduite
à peu de chose dans les autres singes , et elle
devient nulle dans la très-grande partie des mam •
 k t . V . Coeur des mammifères. îgq
mlfères; il y a même souvent un intervalle assez
considérable entre le diaphragme et la pointe du
péricarde , que remplissent des petits lobes du
poumon. Dans ceux-ci, les deux prolongemens du
médiastin s’avancent de ce muscle aux côtés du pé- ,
ricarde , et suppléent, en se fixant à ce sac, aux
adhérences immédiates qu’il n’a pas.
3°. Des oreillettes.
Les deux cavités qui reçoivent le sang des veines
sont adossées l’une à l ’autre, comme celles qui
forment le coeur proprement dit. Elles portent le
nom particulier d’oreillettes , à cause d’un appendice
conique qui en fait partie , et qui est replié sur
la base des ventricules de chaque côté des troncs /
artériels.
Leurs parois sont minces et peu musculeuses en
comparaison de celles des ventricules. Dans plusieurs
endroits on n’y remarque que la membrane
qui se prolonge de l’intérieur des veines pour tapisser
leur cavité, réunie à la portion du péricarde
qui les enveloppe extérieurement.
A. De Voreillette droite.
L ’oreillette droite , ou le sinus dans lequel viennent
aboutir les veines caves, est la plus grande
des deux. Lorsqu’elle est dilatée, sa figure est elliptique.
Elle semble formée par la réunion des veines^
caves qui s’ouvrent aux deux extrémités supérieure
et inférieure de cette oreillette. Ses parois sont
H 4.