la fourrure épaisse le garantit * sans doute, asseæ
du froid. Les oiseaux de moeurs analogues, tels
que 1 hirondelle de marais y plusieurs reptiles qui
hibernent de meme, sont dépourvus aussi de ces
membranes graisseuses ; il est vrai que leur péritoine
se charge, pendant l ’h iver, d’une graisse abondante.
Cependant on trouve dans les ophidiens,
parmi ces derniers , quelque chose d’analogue aux
membranes graisseuses : ce sont des filets membraneux,
supportant, en effet, beaucoup de graisse,
qui s etendent, comme le grand épiploon des mammifères
, sous le canal intestinal.
Beaucoup de sauriens offrent aussi deux pro-
longemens du péritoine chargés d’une graisse abondante
, qui s’avancent du bord antérieur du bassin
sous les viscères de l’abdomen ; et peut être les lobes
graisseux attaches aux testicules et aux ovaires des
grenouilles sont-ils aussi des espèces àlépiploons.
T R O I S I È M E S E C T I O N .
D e s va is seau x e t des g landes lymphatiques.
I l n’y a qu’une partie du système lymphatique
qui appartienne proprement aux annexes du
canal alimentaire; c’est celle qui porte le chyle
dans le sang, et qui forme les vaisseaux lactés ou
chylifères : mais comme le canal thorachique , où
ces vaisseaux aboutissent, est aussi le tronc commun
qui reçoit les vaisseaux lymphatiques , et par
eux la lymphe , c’est-à-dire, le résidu de la nutri-
(ion dans tout le corps, comme ces deux sortes de
vaisseaux ont la même organisation, et que les
chylifères ne diffèrent des autres que par la nature
du fluide qu’ils charient au moment de la digestion
, il n’étoit pas à propos de diviser leur histoire.
Nous ne pourrons en donner , au reste , qu une
anatomie comparée fort succincte , et en grande
partie empruntée de nos prédécesseurs, parce que
nous n’avons fait, par nous-mêmes, qu’un petit
nombre de recherches sur cette branche de la
science.
A R T I C L E P R E M I E R .
Idée générale des vaisseaux et des glandes
lymphatiques.
i ° . Des vaisseaux lymphatiques.
A. Dans Vhomme.
Les Ivmphatiques forment un système particulier
de vaisseaux aboutissant au système veineux ,
et qui lui est , pour ainsi dire, sur-ajouté. Leurs
branches et leurs rameaux , très-fins et très-déliés,
s’aperçoivent difficilement dans l’état ordinaire , à
cause de la transparence de leurs parois et de
l’Jhutneur qu’ils charient , excepté dans le mésentère
lorsqu’ils sont remplis de chyle. Ils sont extrêmement
nombreux et répandus par tout le corps.
l’oeil et la moelle de l’épine sont les seuls organes