Ôn conçoit aisément que les premiers élèvent le
larynx et que les autres rabaissent.
Les mouvemens partiels du larynx s’exécutent
par ses muscles propres ; ils ont pour objet principal
de rétrécir la glotte en tendant ses ligamens
inférieurs, ou ses rubans vocaux , ou de l’élargir
en relâchant les mêmes rubans; c’est-à-dire, que
leur effet est de faire varier l’anche de l’instrument
vocal, de manière à produire les tons harmoniques
de chaque ton fondamental déterminé par la longueur
du tube de cet instrument.
C’est ainsi qu’on peut expliquer l’étendue de la
voix humaine , qui va bien au-delà d’une octave,
quoique l’élévation et l’abaissement du larynx ne
puissent raccourcir l’instrument de moitié : il qr a
cependant encore de l’embarras dans cette explication
, parce que les voix justes exécutent tous les
tons compris dans les limites de leur étendue en haut
et bas, et que ces tons ne sont cependant pas tous
des harmoniques des tons fondamentaux : d’ailleurs,
il faudroit qu’en chantant ainsi la gamme montante
, le larynx descendît de temps en temps, et l’on
observe qu’il monte toujours. Quoi qu’il en soit, les
mouvemens partiels dont nous parlons, ont surtout
lieu dans les cartilages ary thénoïdiens.
Ces cartilages sont articulés chacun par arthro-
die , sur une saillie du cartilage cricoïde, et peuvent
écarter ou rapprocher leur partie supérieure
et libre , ou bien la porter en avant ou en arrière.
Ce dernier mouvement tend le ruban vocal, l’opposé
pose le relâche ; l’écartement élargit la glotte, le
rapprochement la rétrécit.
Les cartilages arythénoïdes ont chacun six
muscles :
i°. Le crico-arythénoïdien postérieur , grand
muscle triangulaire, qui recouvre avec son congénère
toute la face postérieure du cricoïde, et rassemble
ses fibres pour les insérer à la base postérieure
de l’arythénoïde 9 à qui il fait faire la bascule en
arrière.
2°. Le crico-àrythénoïdien antérieur, attaché
à la face latérale du cricoïde, se dirigeant en arrière
et en haut pour s’insérer à la base latérale de
l ’arythénoïde , qu’il porte de coté et écarte de son
correspondant.
5°. L e thyro-arythénoïdien , venant de la face
postérieure du thyroïde dans l’angle de ses deux
ailes , se dirigeant en arrière pour s’insérer à la
base antérieure de l ’arythénoïde, à qui il fait faire
la bascule en ayant.
4°. Les ary thénoïdiens croisés y et 5°. l 'a ry -
thénoïdien transverse , qui vont en diverses directions
d’un arythénoïdien à l’autre sur leur face postérieure
, et qui les rapprochent.
6°. L ? epiglotti - arythénoïdien ; muscle foible ,
souvent peu apparent, qui va de la face postéi'ieure
de l’épiglqlte à l’arythénoïde.
Un autre muscle propre du la ryn x, est le çrico-
thyroïdien, qui va de la face antérieure du cricoïde
à tout le bord inférieur de l’aile du thyroïde.
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