Les muscles du bas-ventre qui ferment particulièrement
ce soufflet, en soulevant le sternum et
en diminuant l ’ouverture de l’angle des côtes, sont :
l0* L ’analogue du g rand o b liqu e , dont les
fibres charnues recouvrent les côtés seulement de
1 abdomen, et ne s’étendent pas en dessous de cette
partie. Elles sont plus transversales qu’obliques ,
quoique l’on {Suisse y reconnoître un peu d’obliquité
d’avant en arrière, et de dehors en dedans.
Le même muscle se prolonge à l ’extérieur des côtes
jusqu’à la première , et tient à ces côtes , du côté
externe , par autant de languettes , tandis que son
bord Interne répond à une aponévrose qui est fixée
au sternum. Cette portion costale du grand oblique ,
beaucoup plus étendue que la portion abdominale ,
a ses fibres charnues également plus obliques.
On voit que ce muscle doit comprimer avec force,
non-seulement les parties charnues de l’abdomen ,
mais encore toutes les côtes , et servir ainsi à l’expiration.
Il est aidé dans cette action:
2°. Par l ’analogue du muscle droit pour la situation
, mais non pour la direction des fibres. Celles-
ci sont dirigées d’avant en arrière , et s’étendent
du bord postérieur du sternum où elles s’attachent,
d’une part, à la partie correspondante du pubis où
elles sont fixées en arrière. Ce muscle a la figure
d un rectangle alongé ; il recouvre , avec son semblable
, toute laface inférieure de l ’abdomen. Son
action est de comprimer les parois de cette cavité,
et cle relever l’extrémité postérieure du sternum,
3°. L ’analogue du iransverse paroît également
contribuer à relever cet os ; ses fibres charnues, absolument
transversales, sont recouvertes par les
précédens et par le suivant ; elles s’étendent sur les
côtés et en dessous de l’abdomen, et tiennent à uns
aponévrose qui va joindre le sternum.
Le quatrième des muscles du bas-ventre, l’analogue
de Y oblique ascendant, sert moins que le
précédent à déprimer les côtes ou à relever le sternum.
Il occupe , comme le grand oblique , les parois
latérales de l ’abdomen , et s’avance de dehors
en dedans de l ’ileum à la dernière côte. Ses fibres
sont très-obliques. Tels sont du moins les muscles
de l’abdomen dans les canards.
Mais le dernier ne paroît pas exister toujours,
comme on peut le voir par la description des muscles
du bas-ventre, insérée dans notre premier volume
, et qui avoit été faite d’après la corneille. Il
manque également dans Y autruche.
Les parois de la cavité commune ne servent pas
seules à resserrer les grandes cellules ; plusieurs
d’entr’elles ont une partie de leurs parois évidemment
musculeuse et capable , sans doute, de se
contracter. Nous allons décrire cette structure d’après
Y autruche, où elle est la plus évidente, quoiqu’elle
soit encore visible dans les autres grands
oiseaux , sur-tout lorque , par l’action de l ’esprit-
de-vin, on a donné plus d’opacité à ces fibres musculaires.
Il y a dans cet animal une sorte de cloison
transversale, ou de diaphragme , qui sépare la