On aperçoit quelque chose de semblable d’individu
à individu ; la force est assez en raison (le
la couleur du sang ; on consomme plus d’oxygène
lorsqu’on fait un exercice violent ; une circulation
plus rapide excite davantage l’irritabilité ; toutes
les facultés vitales sont exaltées par l’inflammation
qui augmente l’afflux du sang artériel dans
une partie déterminée ; les individus morts asphyxiés
, conservent moins d’irritabilité , etc.
C’est aussi la respiration qui rend, par la combinaison
de l’oxygène, le sang coagulable et propre
à opérer la nutrition des solides ; c’est elle qui
rougit le chyle, en oxygénant son fe r , et qui en
fait de véritable sang,; on consomme plus d’oxygène
après le repas; l’arrivée du chyle dans le
sang refroidit le corps jusqu’à ce que son assimilation
soit avancée. Les individus morts d’asphyxie
ont le sang plus difficile à cailler ; les animaux
à sang froid croissent plus lentement , ont toujours
leurs parties plus molles, croissent presque
toute leur vie.
Il y a une correspondance naturelle entre la respiration
et les facultés qu’elle alimente , et comme
celles-ci deviennent plus vives quand la respiration
augmente , la respiration est moins nécessaire
et peut diminuer impunément lorsque , par quel-
qu’autre cause , ces facultés s’exercent moins.
Ainsi, l’on s’habitue, par degrés, à un air moins
pur, en diminuant son exercice et sa nourriture ;
les gens vigoureux ont besoin de plus d’air. Il en
est de même dans les animaux. Ceux que l’hiver
met en léthargie, ne respirent point, ou presque
point. C’est dans son passage des artérioles du corps
aux veinules, et par conséquent aux points blêmes
où le corps nourrit les parties, qu’il redevient veineux
, et perd ses qualités artérielles. Il doit cependant
en perdre aussi une partie dans son trajet,
et c’est de là , sans doute, que vient la vitalité moindre
des parties éloignées, comparée à celle des
parties que le sang nourrit immédiatement à son
retour du poumon, comme sont le coeur, le diaphragme
, etc.
L e calcul positif des quantités de chaque élément
employé dans le procédé chymique de la
respiration est difficile. L e poumon d’un hommes
contient déjà dans l’état de plus grande expiration ,
de soixante à cent pouces cubes d’a i r , et il peut
l’augmenter beaucoup dans une forte inspiration.
Dans les inspirations ordinaires il en prend une
quantité variable depuis quatre jusqu’à quinze et
même dix-sept pouces, selon la force des individus.
L ’air qui sort est d’environ un einquantièm©
moindre que celui qui entre. L a quantité d’oxygène
y est diminuée d’environ huit à neuf centièmes
du total ; celle de l’acide carbonique y est
augmentée jusqu’à treize centièmes. Il s’y perd un
peu d’azote.
L e mélange d’acide carbonique est ce qui fait
périr les animaux qui ne changent pas d’air. Une
atmosphère* qui en eontiendroit quinze centièmes,