jusqu’au moins dans les troncs principaux des artères
du corps. Voilà pourquoi la base de Tarière
pulmonaire est distincte du reste par sa dilatation
et ses fortes parois musculeuses. C’est pour ainsi
dire un second ventricule placé au- devant du premier
, et dont l’action augmente plus ou moins
l ’impulsion imprimée au sang par celui-ci. On le
remarque même dans les batraciens , chez lesquels
il est nécessaire dans leur état de larve ,
comme chez les poissons ; et par la même raison ,
qparce qu’ils respirent aussi par des branchies.
D ’un autre côté, il y a des animaux où il faut
bien que l ’irritabilité artérielle soit le seul agent
de la circulation $ ce sont ceux qui ont des vaisr
seaux, et point de coeur , c’est-à-dire point de renflement
musculaire à la base d’auçuii de leurs systèmes
artériels $ ces animaux sont les vers proprement
dits, et à sang rouge ; sangsues, néréides, etc.
Au reste , l’évaluation des forces du coeur et
des artères appartient à la physiologie pure , et
n’est pas de notre sujet. C ’est un problème auquel
plusieurs géomètres anatomistes ont travaille , sans
paroître encore être approchés d’une solution démontrable.
Nous pensons que la contraction successive
de l’artère, en même temps qu’elle dispense
d’attribuer tant de force au coeur , rend la
quantité précise de celle qu’il a'réellement, impossible
à déterminer.
Nous traiterons, à l’article de la génération , des
difïérences qui ont lieu entre la circulation des
Art. I. Circulation en général. 179
foetus et des larves , Comme têtards de grenouille, etc. |
et les animaux adultes.
Quant au sang en lui-même et à sa composL
tion , la.chimie comparée ne nous a fourni encore
que des notions très-imparfaites. Les essais d’analyse
faits sur le sang de plusieurs [mammifères ,
tels que le cheval, Y â n e , ie boeuf, le mouton,
la chèvre et le cochon , tous herbivores, à l’exception
du dernier , qui est omnivore , n’ont donné
pour résultats que des difïérences de proportion |
soit entre les individus d’une même espèce , soit
entre ces différentes espèces , soit entre elles et
Y homme.
On sait que , dans ce dernier, le sang est un
fluide d’un beau rouge , d’une saveur douceâtre
un peu salée, d’une odeur fade et particulière,
dont la consistance , un peu visqueuse , varie beaucoup
, ainsi que l’intensité de sa couleur.
Constamment agité dans les vaisseaux qui le-
renferment, et soumis à une température de 3o>
à 32° , il conserve sa liquidité ; mais nous verrons
tout à l ’heure qu’il la perd’bientôt par le repos
et le refroidissement, ainsi que par une plus fort©
chaleur.
Ce qui le caractérise essentiellement dans'le
premier état, ce sont les molécules rouges que
des observations ;micioseopiques ont constaté flotter
dans sa partie la> plus fluide. Ces molécules, dont
la figure n’est pas la même dans tous les animaux,
qui se rapprochent, dans l’homme, de la forme
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