E. Dans les hémiptères.
Il paroît y avoir en général un estomac simple ,
ovale et musculeux , assez grand, suivi d’un intestin
grêle , de longueur médiocre, près de l ’extrémité
duquel est un petit coecum. Voilà du moins
ce que j’ai observé dans les n ep a , les noto-
necta , etc.
F . Dans les lépidoptères. ^
Les chenilles ont un canal alimentaire large, court,
droit et sans grandes inégalités. L ’oesophage est la
partie la plus grêle, l ’estomac est alongé et se rétrécit
au pylore. L ’intestin est plus large après le
pylore que dans le reste de sa longueur : c’est vers
l ’anus qu’il est le plus étroit. C’est aussi là qu’il a
les fibres annulaires les plus fortes : il y en a sur ses
parois d’autres différemment croisées, et aboutissant
à deux lignes blanches qui régnent sur toute
sa longueur, une en dessus, l’autre en dessous. Les
diamètresde ses diverses parties sont sujets à varier,
selon que les matières s’y accumulent. Quelquefois
la distinction de l ’estomac et de l’intestin est insensible.
On voit que ce sont-là des intestins destinés à des
alimens matériels et abondans. Le papillon , qui ne
se nourrit que de sucs subtils, a des intestins tout
autrement conformés t dans les papillons de jour ,
par exemple, Yatalante a l’oesophage grêle, et sur
le côté une dilatation membraneuse , ou jabot, plus
ou moins arrondie , et qu’on trouve souvent pleine
d’air. Après quoi vient un second estomac elliptique,
membraneux, etdont toutes les parois sont boursouflées
inégalement, présentant beaucoup de saillies
demi-sphériques ; puis un troisième, cylindrique et
un peu musculeux, que suit un intestin grêle de
longueur médiocre, terminé par un rectum un peu
plus gros. ,
G. Dans les diptères.
Ils ont, en général, le canal assez long dans leurs
deux états. J ’ai disséqué ceux des larves de stra-
tyomys et de syrphus : dans la première , il a cinq,.,
fois la longueur du corps, et consiste en un oesophage
court et grêle comme un f il, un très-petit estomac
ovale, et un intestin dont la première moitié est ridée
en travérs , qui devient ensuite plus gros et
plus lisse , jusqu’à l’insertion des canaux hépatiques
, au-dessous de laquelle il s’étrangle subitement
et reste étroit. Les différences de la seconde
se réduisent presque à rien , et les insectes parfaits
n’en montrent pas beaucoup non plus. Cependant je
remarque dans l’anatomie que Swammerdam a
donnée de la larve de la mouche du fromage, quatre
petits cæcums après l’estomac , que je n ai point
vus dans les dipteres que j’ai disséqués.
H. Dans les gnathaptères. ,
Les scolopendres ont un long canal qui se rétrécit
en arrière , les Ju le s en ont un également