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gros troncs du corps, pénétrant la substance du
coeur et lui portent le sang qui doit la nourrir. Il
est bien remarquable que, dans les poissons > ce
n est point de l’artère qui part du coeur immédiatement
, ou de la pulmonaire, que naissent les artérioles
de ce viscère , mais qu’il reçoit le sang nourricier
d’une des branches qui forment l’aorte , c’est-
à dire, de suite après le passage du fluide à travers
les branchies. Le résidu en est repris par des veines
analogues , qui s’ouvrent dans le sinus commun des
veines, ou , lorsqu’il y en a deux, dans celui qui
répond aux veines du corps. L a partie de ce même
résidu, sortie des vaisseaux sanguins, est absorbée,
dans les animaux pourvus d’un système lymphatique
, par un grand nombre de ces vaisseaux formant
des plexus autour du coeur ou dans son voisinage.
Les nerfs qui vont au coeur servent encore à lé
distinguer essentiellement des muscles volontaires.
Ils viennent, en effet , pour la plupart, du tri-
splanchique ou grand sympathique dans les quatre
classes des animaux vertébrés ; car la paire vague
ne paroît lui fournir qu’un petit nombre de filets.
Ils ont par conséquent la mollesse des nerfs des
viscères, et non la dureté ou la consistance des
nerfs qui viennent immédiatement du cerveau ou
de la moelle épinière ; et ils se distribuent, comme
les premiers, autour des artères, sans paroître
aboutir en particulier aux différens faisceaux du
coeur.
A r t . H. Sir 'ucture du coeur. ï ^3
Les cavités du coeur sont toujours revetues d une
membrane mince, délicate , transparente , a surface
parfaitement lisse, qui se continue des sinus
veineux dans les veines, et des ventricules dans les
artères. Ce viscère est de meme constamment enveloppé
par un péricarde ou sac membraneux, qui
le contient, ainsi que la base des gros vaisseaux ,
comme le péritoine contient les intestins, c’est-à-
dire qu’il forme , à la manière de toutes les membranes
séreuses, une cavité fermée de toutes parts,
dont une portion, repliée dans l’autre, recouvre
immédiatement le coeur et les gros vaisseaux, et
adhère par un tissu cellulaire serré à leur surface
externe. Ce viscère est plus ou moins libre dans
l’autre portion , dont la cavité excède un peu son.
volume ; elle permet ses mouvemens de contraction
et de dilatation, le contient jusqu à un certain
point, en se fixant, par quelques portions de sa
surface externe , aux parties environnantes, et
empêche qu’il ne nuise à ces parties par ses mouvemens
, ou qu’il ne contracte avec elles des adhérences
inflammatoires.
L e péricarde existe aussi généralement que le
coeur-, sa nature et sa disposition paroissent toujours
semblables. On lui trouve , dans tous les animaux,
une cavité remplie plus ou moins d’une vapeur nu
d’un liquide aqueux ; une portion plus mince adhérente
au coeur j et l ’autre , plus épaisse , plus
consistante, fixée par quelques points de sa surface
externe, aux parties environnantes. Sa constance