^48 X X V I e L eçon. Respiration.
troduit le fluide ambiant, qui est toujours de l’air ;
tandis que les premières sont mises en contact avec
ce fluide, qui est toujours de l’eau, par leur surface
extérieure. Dans l’un et l’autre cas, le sang est conduit
dans l’organe respiratoire par des vaisseaux qui
s’y divisent assez pour que toutes ses parties puissent
éprouver suffisamment l’action du fluide que l’animal
respire. Cette division a lieu sur les parois des
cavités de différentes formes , dans lés animaux
qui ont des poumons; elle se fait, au contraire,
a la surface de corps saiflans de differentes figures ,
le plus souvent en forme de lames, dans la plupart
des animaux qui respirent par des branchies.
Ces derniers organes existent non - seulement dans
plusieurs classes des animaux vertébrés, mais encore
dans une partie des animaux sans vertèbres.
Nous ne décrirons , dans cette leçon § que ceux
qui sont propres aux premières classes.
A. Dans les reptiles.
Les trois premiers ordres de cette classe manquent
absolument de cette espèce d’organes respiratoires ,
et n ont jamais que des poumons. Les batraciens,
qui subissent des métamorphoses , sont pourvus de
branchies dans leur premier état seulement. Mais
la sirène lacertine et les protêes conservent peut-
etre, pendant toute leur vie , des poumons et des
branchies , a moins que des observations ultérieures
ne prouvent que ces derniers sont des
larves de salamandres.
A r t . H\. Structure des branchies. 549
Les branchies de Yacholotl, espèce de protèe
du Mexique , forment de longs panaches finement
frangés , dont le tronc s’appuie sur un nombre égal
d’arcs cartilagineux libres , et semblables à ceux
des poissons, ayant comme eux des dentelures,
mais dénués absolument de lames sur lesquelles
se distribueroit une partie des vaisseaux pulmonaires.
Il y a de plus, en arrière, un quatrième
arc, qui n’est pas libre, et soutient avec le précédent
le troisième panache. Les branchies du
proteus anguinus, décrit par Schriebe r, celles
des larves de salamandres sont .parfaitement analogues.
Dans la sirène lacertine , les panaches
sont plus courts, moins divisés, et tiennent aux
arcà , dont deux seulement sont libres , par un
pédicule charnu. Enfin dans les têtards de g r e nouilles
les panaches sont plus nombreux , beaucoup
moins longs et moins compliqués , et rangés
le long des arcs, qui ne sont que membraneux,
et au nombre de quatre.
L e tronc de l’artère pulmonaire, quelquefois
assez long , comdie dans la sirène , plus souvent
court, se divise en même temps en autant d’artères
qu’il y a de branchies. Il est charnu depuis
le coeur jusqu’à sa division, et parfaitement analogue
au pédicule artériel des poissons.
B. Dans les poissons.
On compte,, dans la plupart des poissons, quatre