Nous avons dit que les cerceaux cartilagineux
des bronches ne les accorapagnoient pas généralement,
après que celles-ci ont pénétré dans les poumons.
Le cygne et le casoar font exception a cette
règle. On peut y suivre encore quelque temps ces
cerceaux dans le tissu pulmonaire.
b. Des fibres musculaires.
- L a trachée et les bronches des oiseaux ne parois-
sent composées d’aucune fibre musculaire. Celles
qui unissent les anneaux de la première sont purement
celluleuses ou ligamenteuses ; et l’intervalle
que laissent entre leurs extrémités les anneaux incomplets
des bronches , ne paroît que membraneux.
Nous verrons au contraire , dans la leçon suivante,
des muscles particuliers destines a raccourcir ce
premier canal.
Lorsque les bronches se sont introduites dans les
poumons et ont perdu leurs cerceaux, sont-elles
dépourvues de même de toute fibre musculaire ?
Cette question, qu’il étoit important de résoudre
pour expliquer le mécanisme de la respiration dans
les oiseaux, et pour apprécier la part que les poumons
peuvent avoir dans ce mécanisme, a été résolue
par l ’affirmative dans le casoar et. Y autruche;
Dès que les cerceaux ont cessé , les parois des
bronches y sont enveloppées évidemment de fibres
musculaires transversales, qui ne sont pas tout à-
fait parallèles, mais se rencontrent Un peu obliquement
en différens sens. De semblables fibres exisÂ
r t » II» Structure des poumons. 3q3
tent-elles généralement dans les bronches des oiseaux?
C ’est ce que nous n’osons affirmer, lesayant
cherchées vainement dans plusieurs autres. L a loi
des analogies rend cependant leur existence ■ très-
probable.
C. Dans les reptiles.
L a trachçe-artère ne se divise pas en bronches
dans les ophidiens, chez lesquels il n’y a qu’un
poumon ; cette division semble manquer aussi dan»
le lézart vert ( lacerta agilis ), dont la trachée ,
parvenue aux sommets réunis des deux poumons ,
s’ouvre dans chacun par un large orifice ; mais elle
a lieu dans presque tous les autres animaux de cette
classe; Elle se fait de très bonne heure dans les
chéloniens , qui ont conséquemment la trachée-artère
très-courte 'et les bronches fort longues, d’autant
plus qu’elles ne vont pas directement aux poumons
, mais se replient dans la poitrine avant d’y
pénétrer. Elle a lieu bien plus tard dans les croco-
diles y chez lesquels la trachée-artère se recourbe
d’arrière en avant, se divise en bronches, qui se
portent de même en avant, ensuite reprennent la
direction d’ayant en arrière , en restant quelque
temps accolées l’une à l’autre. Les bronches sont
extrêmement courtes dans la plupart des autres
reptiles. Elles commencent, dans les batraciens,
immédiatement au-dessous du larynx.
Arrivées aux poumons , elles s’y terminent ordinairement
d’une manière brusque , par un ou plu-
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