rameaux plus grands , et ainsi de suite , jusqu’à ce
qu’ils forment des branches , puis les principaux
troncs j dont le nombre varie dans les differentes
classes d’animaux , comme celui des troncs artériels
, mais qui viennent toujours se terminer au
coeur. Plus grosses , plus nombreuses que les artères,
s’anatomosant plus fréquemment, formant
même des anses à la manière des vaisseaux lymphatiques
, et par ci par-là, des plexus assez considérables,
leur distribution est beaucoup moins
régulière que celle des précedens vaisseaux, et
moins comparable aux divisions d’un arbre. Elles
p’augmentent pas aussi régulièrement que les artères
diminuent, et il n’est pas rare de trouver que le
diamètre d’une branche est plus grand que les diamètres
réunis de deux rameaux. Celles des viscères
marchent rapprochées des artères ; la plupart
de celles des membres sont situées sous la peau,
tandis que quelques-unes sont placées plus profondément
à côté des artères.
Cette idée générale des veines convient à tous
les animaux où elles ont été observées , avec
quelques restrictions cependant ; ainsi quelques
quadrupèdes, notamment le ch e va l, ont des valvules
à l’origine des rameaux des veines mé->
senîérique et hémorrhoïdale ; il en a aussi dans les
veines de la rate. On en voit dans les poumons du
chien g t de la brebis. Nous citons ces faits d’après
Haller, n’ ayant pas fait nous-mêmes des recherches
à cet égard.
A r t . V . Coeur des mcânmifères. ig $
A R T I C L E V .
De la structure du coeur des mammifères en
particulier.
Cette structure, comme nous l’avons déjà v u ,
est la même , pour l’essentiel, dans tous les mammifères
, et ressemble à celle du coeur de Vhomme.
Comme dans celui-ci, le coeur des mammifères est
composé , i ° . de deux cavités adossées l’une à l’autre
, à parois épaisses , et presque uniquement
charnues, qui chassent le sang dans les poumons
et dans toutes les autres parties du corps j 2°. de
deux autres cavités à parois beaucoup moins épaisses,
bien moins charnues , paroissant sur-ajoutées
à la masse qui forme les précédentes, et dans lesquelles
elles versent le sang qu’elles ont reçu des
veines j 3°. d’une poche membraneuse qui l ’enveloppe
de toutes parts, ainsi qu’une portion des gros
vaisseaux qui en partent ou qui s’y rendent. Dans
tous, le coeur , et le sac qui le recouvre , est situé
dans la cavité thorachique , entre les lames des
médiastins, et présente une forme assez généralement
conique ou ovalaire.
Comparons successivement ces différens points :
ils nous offriront quelques circonstances particulières
, beaucoup moins importantes, à la vérité ,
que les ressemblances générales , mais qui ne doivent
cependant pas être passées sous silence.
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