I<es mollusques, bien supérieurs aux insectes
par leurs organes de la circulation, et sur-tout par
ia centralisation de leur système nerveux , n’ont
qu une respiration circonscrite ; ils ne respirent que
par le poumon : aucune parcelle de l’élément ambiant
ne pénètre dans le reste du corps.
Aussi n a-t-on qu’à comparer la lenteur de leurs
mouvemens à la rapidité de ceux des insectes ,
pour juger de l’effet de cette portion de l'organisation.
Il y a parmi les animaux sans vertèbres, des
poumons plus ou moins analogues à ceux des repr
tiles , des branchies tantôt ressemblantes à celles
des poissons, tantôt a celles des têtards de reptiles
batraciens ; enfin , des trachées , organes inconnus
parmi les animaux vertébrés.
Ce dernier genre d’organe est propre aux insectes
; le premier à un petit nombre de mollusques
; le deuxième est le plus commun , et se
trouve dans la plupart des mollusques , dans les
vers et dans les crustacés; la respiration des échi-
nodermes a quelque chose d’incertain , et nous
n’osons en classer bien précisément les organes.
On ne peut juger l’effet de la respiration sur la
couleur du sang, que dans les vers à sang rouge.
Il y est tres-sensible, et on peut l’apercevoir sans
aucune incision ni ligature dans les branchies de
Yarénicole.
Mais il est facile de juger de l ’effet de cette
fonction sur l ’air respiré , et les expériences de
S ect. II. Organes de la respiration. 420.
M. Vauquelin , et de quelques autres physiciens ,
ont montré que les animaux sans vertèbres con~
somment l’oxygène comme les autres, et rendent
de même le résidu mortel, en l’infectant d acide
carbonique.
A R T I C L E P R E M I E R .
Des organes de la respiration dans les mol*
lusques.
I l y a dans cette classe des poumons, des branchies
exposées au-dehors, et des branchies renfermées
dans une cavité.
Les céphalopodes et les acéphales n ont d or*
gane respiratoire que de cette dernière espèce; les
gastéropodes en ont de toutes les trois.
On trouve un poumon dans les gastéropodes
terrestres, ou dans ceux des aquatiques qui ont
besoin de venir à la surface de l ’eau pour y respirer
l’air. Les principaux genres où on le remarque,
sont le colimaçon {he l ix) , la limace , le
testacelle et la parmacelle parmi les terrestres ;
il est à présumer qu’il y en a aussi un dans 1 aga-
tine zèbre, à qui l’on attribue le même genre de
vie ; parmi les aquatiques , il y en a un dans
Vonchidie, le bulime des étangs , le planorbe.
Ce poumon est une cavité plus ou moins grande,
qui communique au-dehors par un trou étroit,
lequel peut s’ouvrir et se fermer au gré de l’ani-
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