4a8 X X V I I e): jEÇ. Cire, et resp. des an. sans vert.
Thactres, les tellines, etc., elc., ont deux tubes ;
lesph o iad es, les solens , les tarets, les myes, etc.,
n’en ont qu’un. Ces animaux peuvent en partie
retirer leurs tubes dans la coquille au moyen de
deux muscles retracteurs plats , en éventails , attachés
aux lobes du manteau ; mais ce n’est pas par
l’action musculaire seulement qu’ils les dilatent j
nous avons souvent observé dans les phoiades ,
qu’elles les étendent à la fois en longueur et en
largeur $ il faut qu’il y ait alors un gonflement vasculaire
, ou une sorte d’érection.
Dans les ascidies , qui sont des acéphales sans
coquilles, les branchies ne forment point quatre
feuillets , mais un seul très-grand sac à réseau vasculaire
extrêmement fin, au fond duquel est la
bouche, et que l’eau remplit chaque fois que l’animal
le dilate. Dans les biphores ou salpa et tha-
l ï a , elles ne font qu’un ruban étroit, traversant
obliquement l’intérieur du corps : l’eau qui traverse
tout celui-ci d’arrière en avant, frappe né^
cessairement ce ruban.
Les céphalopodes ont aussi leurs branchies
renfermées dans une cavité j dans celle en forme
de sac qui constitue le corps de ces animaux, elles
y sont séparées des autres viscères par. la membrane
du péritoine, et leur cavité communique au-
dehors par l’entonnoir qui est sous le col. C’est par
la contraction et la dilatation des parois musculaires
du sac que l’eau entre et sort, et par conséquent
qu’elle se renouvelle sur les branchies.
Celles-ci sont deux grandes pyramides , placées
aux deux côtés du péritoine , dont la base regarde
le fond du sac, et dont la pointe est dirigée vers
l’entonnoir. Chacune d’elles est attachée par un
ligament membraneux à une colonne musculaire
adhérente au sa c , et dont il vient une. languette
musculaire pour chacun des feuillets dont la pyramide
est composée. L ’artère pulmonaire, née de
celui des coeurs latéraux qui est à la base de chaque
bran chie , monte le long du côté extérieur de
celle-ci donnant deux artères à chaque feuillet. L a
veine pulmonaire , qui &6 rend au coeur intermédiaire
,, descend le long du bord interne de la
branchie , et reçoit deux veines de chaque feuillet.
Les feuillets euxrmêmes sont empilés les uns sur
les autres parallèlement à la base de la pyramide ;
leur figure propre est plus ou moins triangulaire ;
leurs deux faces sont chargées de rangées de pinceaux
, de filamens ou d’arbuscules, qui sont les
dernières subdivisions des vaisseaux pulmqnaires.
Il y a jusqu’à soixante de ces feuillets dans chacune
des pyramides branchiales du calmar , et l’on
n’en trouve que neuf dans le poulpe ,• mais dans
ce dernier, les rangées d’arbuscules sont plus compliquées
en ramifications, et forment des couches
beaucoup plus épaisses.
L a respiration ne peut se faire que par l’afflux
de l’eau qui couvre toute la branchie, et pénètre
entre toutes les petites branches de ses arbuscules j
mais son action a toujours lieu par-dehors comme
«datas toute autre branchie.