VINGT-TROISIÈME LEÇON.
jDu canal alimentaire > et de ses annexes
dans les animaux sans vertèbres.
P R E M I È R E S E C T I O N .
Du canal alimentaire lui-même.
C e canal est composé des mêmes tuniques essentielles
que celui des animaux vertébrés. On y observe
un épiderme intérieur qui devient de même
calleux dans certaines circonstances ; une veloutée,
ou tunique papillaire, une tunique cellulaire ou
nerveuse, et une musculaire , la plus extérieure
des trois, et la plus variable pour l ’épaisseur :
mais une première différence, c’est que très-souvent
la tunique séreuse ou mésentérique manque
tout-à-fait , ainsi que le mésentère lui même. Il
ne paroît point y en avoir dans plusieurs mollusques
ni dans les insectes, et ce n’est que dans
les échinodermes qu’on la retrouve.
Une autre différence, c’est que la membrane
çeilulaire n’est pas toujours vasculaire $ il n’y a
que les mollusques, les vers, et quelques-uns des
échinodermes où elle le soit. Les insectes n’ont
jamais que des trachées, ramihées dans les parois
de
X X I I Ie L eçon. Intest, des an. sans vert. 1 15
de leurs intestins , et la plupart des zoophytes n’y
ont rien du tout.
Une troisième différence moins générale, c’est
que les membranes de l’estomac y sont souvent
armées de parties dures , soit simplement en forme
de plaques, comme dans les huilées, soit en forme
de dents, comme dans les écrevisses , ou d’écailles ,
comme daiis 1 es sauterelles, ou de crochets, comme
dans Yaplysie, etc.
C’est une nouvelle analogie des membranes intestinales
avec la peau ; car on sait que dans ces
animaux les coquilles et les écailles qui les revêtent,
sont souvent produites parle durcissement
du corps muqueux de leur peau.
Quant à la disposition générale , le canal alimentaire
des animaux sans vertèbres offre dans
sa longueur relative , dans la largeur de ses diverses
parties , dans le nombre et la forme de ses
dilatations, et particulièrement de ses estomacs et
de ses cæcums , dans les replis de son intérieur,
des variétés entièrement analogues à celles des animaux
vertébrés, et qui produisent des effets semblables.
Ainsi les carnassiers ont toujours le canal
plus simple et plus court, etc.
La position de l’anus varié davantage. On sait que
les zoophytes , quelques échinodermes exceptés ,
n’ont point d’anus du tout, et rendent leurs excré-
mens par la bouche. Les insectes, les vers, les crustacés
, ont toujours l’anus à l ’extrémité du corps
opposée à la bouche, et en dessous;
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