une pièce commune qui se joint au crâne. Dans la
truite , les six arcs sont réunis de même supérieurement
par plusieurs pièces, dont la postérieure
soutient une petite plaque hérissée de dents, à l ’endroit
où elle se joint avec l’extrémité du dernier arc.
Mais, dans tous ces cas , la portion de ces arcs
qui regarde la base du crâne , produit toujours une
apophyse à laquelle s’attachent des muscles qui vont
à cette base 3 et l’union des branchies avec celle-ci
se fait toujours d’une manière assers lâche pour ne
pas gêner leurs mouvemens, mais en même-temps
assez solide pour qu’elles ne soient pas déplacées
dans les efforts de la déglutition.
Pour ce qui est de leur articulation inférieure ,
elle a lieu, comme nous l’avons déjà dit, sur les
côtés d’une suite d’os ou de cartilages , dont le
nombre , la forme et la disposition varient beaucoup
dans les différens poissons. Leur ensemble forme
une sorte de sternum qui est du moins aux arcs
branchiaux ce que cet os est aux côtes des mammifè
r e s ^ des oiseaux et des reptiles. Dans la raie
bâtis et la raie bouclée , il est composé de deux
larges pièces, dont l’antérieure est fourchue , et la
postérieure prolongée en fer de lance. L^ première
pièce est ovale dans la raiepastenaque (R .p a s ti-
naca ). U ange ( squalus squatma ) l’a composé
de sept pièces , une postérieure , grande , ayant
trois pointes, dont les deux latérales s’articulent
avec les derniers arcs de chaque côté 3 les six autres
pièces, placées sur deux rangs , répondent aux six
arcs antérieurs, et semblent, par leur forme grêle,
n’en être que la continuation. On n’en trouve que
deux dans la morue ( gadus morrhua ) , une antérieure
, plus grande, alongée , réunissant les trois
premiers arcs de chaque côté, tandis que le dernier
s’articule à l’autre pièce beaucoup plus petite et de
forme pentagone. Au reste , plus de détails à ce
sujet seroient peu utiles et fastidieux. Il suffira d’ajouter
que l’articulation inférieure des arcs branchiaux
se fait toujours d’une manière assez solide,
qui ne pern/si ces arcs que des mouvemens peu
marqués dans cét endroit.
b. Des branches hyoïdes.
Ces branches ont été suffisamment décrites dans
la Leçon X \ I I I , art. I. On a vu qu’en se joignant â
l’os lingual, et, par son moyen , à l’extrémité des os
intermédiaires auxquels aboutissent les extrémités
inférieures des arcs branchiaux, ou en s’articulant
immédiatement avec les premiers de ces os intermédiaires
, elles suspendent la masse des branchies
à l’os analogue au quarré des oiseaux. Mais
dans les raies /qui sont dépourvues de ces branches,
on trouve, en arrière des branchies , deux fortes
pièces qui les remplacent. La pièce supérieure s’articule
du côté de la vertèbre cervicale , derrière le
quatrième arc branchial 3 l’inférieure est jointe de
ce côté à la partie postérieure du cartilage intermédiaire
3 toutes deux se rapprochent, la supérieure
en descendant, l’inférieure en montant, en arrière
et en dehors, et se réunissent à angle aigu vis-à-vis